Le personnel licensié de Buca voyages fait un sit-in devant l'agence de Yaoundé
« Après plusieurs années de travail, François Essama nous a chassés en nous maudissant. Ce que nous désirons maintenant, c’est qu’il paye nos droits sociaux », affirme Calvin Mbida Mbida, l’ex chef des convoyeurs recruté à Buca voyages en 1998 comme bagagiste. Hier, 11 juin 2009, Calvin Mbida Mbida et ses 26 compagnons se trouvaient au terminal Buca voyages de Mvan à Yaoundé et attendaient encore une réponse à leur requête.
Rencontrée, Adrienne Cristelle Fouda, directrice régionale pour le Centre de Buca voyages, affirme que la société a choisi de supprimer le service des stewards (motor-boys). « Ce sont des stewards temporaires que nous avons embauchés pour une expérimentation de ce service. Nous avons suspendu le service, parce que les stewards nous ont causé plusieurs problèmes. Ils vendaient les places qui leur étaient réservées et orchestraient la surcharge dans nos bus », s’indigne Adrienne Cristelle Fouda.
« Temporaires pendant 11 ans ? », s’interroge Calvin Mbida Mbida, qui affirme que depuis leur licenciement, les surcharges n’ont pas baissé à Buca voyages. Ce que confirme d’ailleurs un chauffeur en service. « Ce sont les chauffeurs qui sont les auteurs des surcharges et non les convoyeurs. D’ailleurs, c’est avec l’argent de cette surcharge que chauffeurs et convoyeurs payent les chambres d’auberge où ils doivent dormir. Ils entretiennent également les bus qu’ils doivent impérativement maintenir propres, à leur frais. Tout ceci pour un salaire minable, 25 000 francs pour les convoyeurs et 43 000 francs pour certains chauffeurs », explique Calvin Mbida Mbida. Il affirme par ailleurs que le sit-in prévu du 14 au 20 juin prochain à l’agence de Yaoundé aura bien lieu.
Dans un communiqué parvenu à la rédaction du Jour, la Confédération générale des syndicats du secteur des transports du Cameroun (Cgstc) annonce, quant à elle, que si aucune solution n’est trouvée après le 20 juin prochain, par solidarité vis-à-vis des camarades du secteur des transports, la grève va se généraliser dans le secteur des transports interurbains.
Source: Le Jour Quotidien
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