Pour améliorer le niveau de vie des consommateurs, le consommateur fixe les prix, quelque fois par la force, ce qui n'est pas du gout des commerçants
Par Nkwayep Mbouguen
Les commerçants ne sont toujours pas résolus à appliquer les prix fixés par le Gouvernement
Dans l'article
Vidéo - Cameroun : les prix ne baissent pas, nous avions relayé que malgré
les directives du Gouvernement par rapport aux baisses des prix de première nécessité
afin d'améliorer le niveau de vie des Camerounais, les commerçants n'utilisaient
pas les prix préconisés, la cause étant essentiellement due au prix de revient et
à une marge nulle voire négative au cas où ils appliqueraient ces prix là.
Le Gouvernement, via Françoise Foning avait alors assuré avoir fait son devoir,
et qu'il était maintenant à la charge des commerçants de suivre et de s'aligner.
Il avait d'ailleurs été annoncé que du personnel serait recruté pour sillonner les
marchés et vérifier que les prix affichés correspondent réellement à ceux que le
Gouvernement a imposé. Eh bien c'est désormais chose faite, puisque des rondes sont effectuées et qu'en cas de prix trop élevés, la marchandise peut être saisie et
revendue aux acheteurs à des prix plus bas.
Le Gouvernement use de la force pour obliger les commerçants à utiliser les nouveaux prix
Si cette décision est très appréciée des consommateurs, les commerçants eux ne l'entendent
pas de cette oreille, et critiquent allègrement le Gouvernement pour une décision
qui selon eux ne prend pas en compte tous les paramètres. Car en effet ce qui est
appliqué ici c'est de simplement imposer aux commerçants de réduire leurs prix,
sans pour autant attaquer le problème en profondeur, puisqu'eux indexent leurs prix
en fonction de leur coût de revient, qui grimpe sans cesse.
En résumé, selon les commerçants, le Gouvernement leur demande de ne pas faire de
bénéfices voire de vendre à perte, dans le simple but de satisfaire les consommateurs.
Il est évident qu'il faut trouver une solution à ce qui ressemble à une imposition
sans réel dialogue, et qui impose au Gouvernement de suivre et surveiller les commerçants
qui dès qu'ils le peuvent, augmentent leurs prix. Il serait sans doute plus opportun
de considérer le point de vue des consommateurs, mais aussi des commerçants qui
pourraient être amenés à mettre la clé sous la porte s'ils baissaient trop leurs
prix.