Urbain Olanguena Awono
"Le ministre ne reçoit pas aujourd'hui, en dehors des rendez-vous pris avec certaines personnes. Revenez plutôt demain ", nous suggère le vigile présent à la guérite d'entrée de la villa de Urbain Olanguena, au quartier Emana.
Mais face à l'insistance du reporter sur l'importance et l'urgence de l'entrevue souhaitée, il finit par faire une concession. " Prenez place et remplissez l'audience ", finit par concéder Jean Marie Okto, qui déclare être vigile à Africa sécurity. Après plusieurs minutes d'attente pendant lesquelles le ballet des visiteurs se poursuit, le vigile, qui a été appelé par la gouvernante, nous annonce un rendez-vous pour la fin de la semaine : " Le patron s'excuse et demande que vous repassiez dimanche. Néanmoins, comme vous le constatez vous-même, poursuit notre interlocuteur, il est bel et bien présent chez lui. Contrairement à ce qui est véhiculé, le ministre Olanguena n'a pas été arrêté. D'ailleurs, il sort très peu et reçoit beaucoup, en raison de son mal à la jambe dont il se remet petit à petit, depuis que le plâtre a été enlevé ", explique Jean Marie.
Comme pour corroborer les propos du vigile, le lourd portail s'ouvre pour libérer une grosse cylindrée ayant à son bord le maire de la commune rurale de Lobo, alors que simultanément et au même moment, un véhicule CA 0997 C de marque Toyota se positionne à l'extérieur. Impossible d'identifier son occupant, au moment où nous quittions les lieux. Une seule certitude cependant, le ministre est bel et bien libre de ses mouvements, bien que se déplaçant péniblement sur des béquilles. Un mal que Olanguena " traîne depuis plusieurs mois, consécutif à une fracture dont il a été victime lors d'une excursion dans ses plantations, du côté de Sa'a ", précise un proche de la famille.
Faute pour nous d'avoir rencontré l'ex-ministre en personne, il ne nous a pas été possible de recouper certaines informations véhiculées par un hebdomadaire de la place et faisant état d'une " assignation à résidence " qui ne dit pas son nom.
Difficile également de dissiper, en l'absence de la version des faits de l'intéressé, les allégations que relaie la presse et qui font état d'une interdiction de sortie du pays, récemment signifiée à l'ex-ministre de la santé, alors qu'il manifestait l'intention d'aller se faire soigner à l'étranger.
Tout comme l'on ne peut confirmer, ni infirmer des informations faisant état des filatures autour de certains ministres déchus. De telles actions augurent-elles d'évènements d'une amplitude plus vaste ?
Source: Le Jour Quotidien
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