Nos sources indiquent que deux perquisitions ont été effectuées par les enquêteurs hier. L'une conduite au domicile de Mme Mbajon, ancien cadre des Impôts en service à la présidence de la République lorsqu'elle est interpellée, l'autre au domicile de M. Pascal Manga. Comme il est de coutume depuis le début de ces enquêtes à la Pj, les deux perquisitions ont été menées sous forte escorte policière.
Quant à l'ancien ministre de l'Economie et des Finances, Polycarpe Abah Abah et l'ex-ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono, ils étaient toujours en garde à vue, pour leur septième jour de détention. Leur présentation au procureur de la République, pour une éventuelle mise sous mandat de dépôt, n'a finalement pas eu lieu hier. L'autre fait observé à la Pj hier, c'est le passage du procureur Awana, très présent autour des officiers de police judiciaire (Opj) chargés de ces enquêtes.
En attendant d'être déférés au parquet, les différentes personnes en garde à vue tuent le temps comme ils peuvent. Polycarpe Abah Abah, qui n'a pas pu reprendre les cours à la Faculté de théologie, où il a d'ailleurs obtenu la meilleure note lors de la dernière session, ne se prive pas de recevoir. Parmi ses visiteurs les plus assidus, indiquent des témoins, on cite ses avocats, son épouse Caroline Abah Abah et surtout, un pasteur en service à la paroisse Marie-Gocker de Yaoundé. Son identité ne nous a pas été révélée. Celui-ci a notament été vu à la police judiciaire d'Elig Essono samedi 5 avril dernier, où il est longtemps resté en compagnie de l'ancien ministre.
Source: Le Jour Quotidien
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