Près d’un mois après son envol, la Camair-Co qui était très attendue par les Camerounais, peine à convaincre son monde et à s’imposer. En effet, lors d’un point de presse avec Alex Van Elk, directeur général de la compagnie, le chiffre de 5000 passagers transportés en un mois a été communiqué.
Si le chiffre peut paraître élevé, il n’en n’est rien puisqu’il correspond à un taux de remplissage de 30% des avions à disposition de la compagnie aérienne, bien loin du taux minimum consensuel de 2/3, 66%. Pour le directeur néerlandais, « aucun avion n’est rentable dès le premier jour », surtout que la clientèle devrait rapidement augmenter avec l’ouverture de trois nouvelles lignes en direction de Lagos au Nigeria, Cotonou au Bénin et Dakar au Sénégal dès la mi-Juin.
Fin Juin devraient suivre Brazzaville au Congo et Bangui. D’ici là, un Boeing 737-300 sera disponible en leasing, ce qui devrait porter à 3 le nombre d’avions disponibles pour la compagnie.
Un premier bilan aussi assombri par des problèmes qui rappelleront sans doute la Cameroon Airlines : en un mois, trois vols ont déjà été annulés par la compagnie pour des problèmes techniques à Douala, Maroua et Garoua : problèmes de train d’atterrissage, de pression de pneu – les pneus de remplacement ont du venir de Zurich…
Pour Alex Van Elk, ces diverses annulations sont à interpréter d’une toute autre manière, puisqu’elle montre à quel point le personnel technique de la Camair-Co est pointilleux sur tout ce qui concerne les questions de sécurité et le respect des normes, démentant d’ailleurs au passage un quelconque abandon des passagers, affirmant que la compagnie avait par exemple déboursé près de 2 millions de francs CFA à Garoua pour l’hébergement et la restauration des passagers bloqués.
|