«Je me sens comme libéré, comme rescapé», confie à Têtu le jeune homme de 29 ans. «Je n'avais vraiment pas bon espoir que ma demande aboutisse parce que toutes les personnes au centre de rétention me disaient que ce n'était pas évident.Mais, en même temps, je me disais qu'il y avait de bonnes raisons pour que ma demande soit acceptée», poursuit Paul Patience Nguimbous, tout sourire.
L'Ardhis (Association de reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l'immigration et au séjour), qui a beaucoup préparé Paul Patience Nguimbous pour son entretien, se réjouit de la nouvelle.
«C'était complètement inespéré, explique Thomas Fouquet Lapar, son président. L'obtention de l'asile dans une procédure urgente comme celle-là réussi dans 2 ou 3% des cas, et souvent pour des personnes qui viennent de pays en guerre, ce qui n'est pas le cas du Cameroun.»
Il estime que la décision de l'Ofpra, dépendant du ministère de l'Immigration, se situe peut-être dans «une logique d'apaisement à cause de l'affaire Minvielle et de l'approche de la gay pride».
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