Un gendarme arrêté pour détournement de fonds
A écouter les débats qui se sont déroulés à la Cour d'appel de l'Ouest,
il se servait de ses attributs et confectionnait de fausses cartes d'identité pour aller toucher la pension de certaines autres personnes. Il a été pris la main dans le sac le 06 avril 2004 lorsqu'il s'est présenté devant la caisse de l'agent Samuel Moundou pour percevoir "ses" prestations sociales du premier trimestre, au nom de André Foumsie. Mal lui en prendra puisqu'il va se retrouver devant le guichet avec le véritable André Foumsie. Le caissier va aussitôt faire appel aux forces de l'ordre. A la suite de l'enquête qui va être menée par les éléments de la police judiciaire de Bafoussam, il ressort que le vrai André Foumsie est le père de Marcelline Poufum Fousie, 39 ans, concubine du gendarme. Prise au piège, cette dernière va s'évertuer à faire comprendre au tribunal qu'elle a agi sous la pression de son amant, tout en dénonçant d'autres ficelles réussies par ce dernier.
La suite de l'enquête a laissé constater selon certaines sources de la Cnps que ce dernier touchait en moyenne 405 000frs Cfa tous les trimestres et ce, depuis un an, en se servant de fausses identités et de nombreuses complicités. Ce gendarme détenait aussi un certificat de perte de la CNI dressée au nom de Moise Yankam. Rien ne prouve à écouter l'un des avocats de la défense, qu'il se limitait uniquement à l'exploitation de ces 2 dossiers. "Pour l'instant, on ne peut pas encore savoir combien de pensions il percevait frauduleusement tous les mois. Mais je peux vous assurer que nous enquêtons sur plusieurs dossiers du genre depuis des mois ", s'est contenté de répondre un dirigeant local de la Cnps. Parmi les complices présumés de Peyou qui comparaissent aussi devant la cour, il y a Ekanga Ndi, chef du bureau comptable de la Cnps Ouest, et Romain Vincent Feudjion, planton en service au guichet Cnps de Bafoussam.
Lors de la première décision rendue par le tribunal les différents accusés avaient écopé de peines allant de 6 mois de prison avec sursis à 10 ans de prison ferme. Cette affaire jugée en criminelle et qui devait connaître son aboutissement en appel hier, à la cour d'appel de Bafoussam a été renvoyée. Mme la présidente a justifie sa décision par le fait que le représentant de la Cnps n'avait pas fait légaliser son mandat.
Source: Le Jour Quotidien
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