Etienne Modeste Assiga Ateba publie un livre sur les entreprises publiques au Cameroun.
Pressenties comme étant des instruments de développement dans les années soixante, les entreprises publiques se sont révélées un peu plus tard comme étant de véritables gouffres financiers des suites d’une gestion bureaucratique et d’interférences des politiques, absorbant en moyenne 2% du PIB/an en subventions. Il en résulte un marasme économique et financier qui a conduit les pouvoirs publics à engager un processus de privatisation. Malencontreusement, ce dernier a abouti à plusieurs paradoxes, comme la spoliation des générations futures, et le déficit de la qualité de ces générations futures. L’urgence d’une solution efficace s’impose donc, afin de redorer le blason de notre économie. D’où l’importance de l’ouvrage « Economie des entreprises publiques au Cameroun », paru en février dernier aux éditions les Presses Universitaires d’Afrique (PUA).
Son auteur n’est autre que le professeur Etienne Modeste Assiga Ateba, agrégé des sciences politiques, et économètre de renommée internationale. La dédicace de son ouvrage a eu lieu mercredi dernier au quartier Tsinga, dans les locaux de la librairie des peuples noirs. Dans son mot de bienvenue, Serges Dontchueng Kouam, directeur général des PUA, a présenté cet ouvrage comme « un livre intéressant qui rejoint les questions d’actualité économiques de l’heure ». En effet, à travers 240 pages, l’auteur passe au scanner les entreprises publiques au Cameroun et les problèmes nés de la privatisation. Pour remédier à ces derniers, il propose deux solutions : « l’achèvement du processus de restructuration en segments concurrentiels pour le secteur privé et non concurrentiel pour l’Etat, et l’élargissement des compétences de régulation aux entreprises qui demeurent sous le contrôle de l’Etat ». D’après le modérateur Jean Mathias Kouemeko, cet ouvrage s’adresse à tous, mais surtout aux décideurs politiques de notre économie. Facile à lire, ce livre se vend dans toutes les librairies au prix public de 8000 F.
Source: Cameroon Tribune
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