Samuel Eto'o a reçu le trophée Altropallone Dimanche en reconnaissance de son engagement pour les enfants défavorisés au Cameroun. L'attaquant interiste a été choisi par un jury composé du journaliste sportif Gianni Mura, de l'organisatrice de l'évènement Milly Moratti, du président de l'association Altrophallone Gianni Di Domineco ainsi que de Michele Papagna, coordinateur de la campagne Altrimondi.
Giuseppe Pillon, entraîneur d'Ascoli, la vill ede Cinisello Balsamo - un exemple des meilleures exemples d'intégration locale - et Lele Pinardi de l'association Colomba ont aussi reçu des prix.
Eto'o a gagné la récompense pour son travail et son implication à travers la fondation privée Samuel Eto'o, à l'origine de nombreux projets ayant pour but de donner aux orphelins, enfants de la rue et mineurs en prison, la chance de recevoir une éducation digne de ce nom, avec le football comme outil d'intégration sociale.
"Pour tous ceux qui ont un coeur, pour moi ce prix est encore plus important que le ballon d'or"., a déclaré l'attaquant interiste pendant son discours. "Je suis un enfant né dans un coin oublié de l'Afrique, et un coin encore plus oublié du Cameroun - ndlr :Samuel Eto'o est né à Nkon, au bord de la Sanaga, à une centaine de kilomètres de Yaoundé. Je crois en Dieu et je me suis toujours dit que c'est Dieu qui m'a donné toutes ces opportunités. Si je suis devenu celui que je suis, je me dois de tout partage avec ceux qui n'ont rien. Je suis la face visible de ceux qui travaillent avec moi pour aider à faire quelque chose pour les mineurs en prison. Quand on m'a annoncé que j'avais gagné ce prix, j'ai pensé à ces jeunes."
Samuel Eto'o a profité de ce prix pour donner son opinion sur un fléau qui gangrène le monde footballistique, à savoir le racisme dont il lui-même été victime de nombreuses fois en Espagne. Selon l'attaquant camerounais, ce qui se passe dans les stades ne fait que refléter ce qui se passe dans la vie de tous les jours : "Nous devons faire comprendre aux gens que le sang a une seule couleur. Si on insulte ma fille à l'école, je n'en veux certainement pas aux enfants, mais aux parents qui devraient les éduquer. Le racisme n'est que de l'ignorance. Celui qui n'a jamais voyagé à travers le monde ne sait pas que nous sommes tous pareils."
Sur la comparaison entre les racismes italien et espagnol, Eto'o est revenu sur l'incident raciste l'ayant le plus marqué, les cris de singe à son endroit à Saragosse : "Ils ont entonné des cris de singe à Saragosse. Seulement là-bas. Je me suis demandé pourquoi tout ce monde a dépensé son argent pour venir voir un singe jouer au football. On m'a dit que Mario - Balotelli - a eu quelques problèmes. Pourtant Mario est Italien..."
La cérémonie en images
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