Robinho a Manchester City, ou comment le Real a laissé filer son prodige
(02/09/2008)
Un temps sur d'engager le Portugais Cristiano Ronaldo, le Real Madrid a délaissé Robinho. Aujourd'hui le club madrilène a perdu les deux joueurs
Par Nkwayep Mbouguen
Robinho vers Manchester City
Il n'y a pas de doute, le Real a dès ce soir la pression. Les fans du club galactique étaient déjà déçus d'un mercato en demi-teinte, avec comme seule arrivée de marque celle de Rafael Van der Waart. Avec le départ récent de Robinho, rescapé du football spectacle qui restait au Real, des dents vont grincer. Mais comment le Brésilien qio se sentait si bien à Madrid a-t-il quitté le Real ?
Dès le début de l'été, Robinho et son agent ont tenté de rentrer en contact avec les dirigeants madrilènes pour prolonger le contrat et certainement revaloriser le salaire, sans succès. La faute à un certain Cristiano Ronaldo, véritable star de la planète football après une saison exceptionnelle avec Manchester United.
Le Portugais, au courant des avances du Real, avait clairement affiché son envie de rejoindre la maison blanche et rassuré Madrid : il ferait tout pour venir. Dès lors, le champion d'Espagne avait mis de côté Robinho, et n'avait pas saisi la perche que leur tendait le Brésilien pour prolonger.
Le Real était convaincu de pouvoir recruter Ronaldo
Seulement, un imprévu de taille est venu mettre des batons dans les roues du Real, bloquant Ronaldo au Real : Alex Ferguson. Le tacticien écosssais qui se souvient certainement parfaitement de la période de disette de son ancien numéro 7 David Beckham, ne souhaitait que très peu voir partir son prodige qu'il avait patiemment couvé après sa première vraie saison de grande classe.
Arrivé depuis des années à Manchester United, Ronaldo avait en effet eu beaucoup de mal à rentrer dans le moule mancunien et à se débarasser des déchets de son jeu, et avait enfin atteint la maturité.
Agacé, mais pas résigné, le Real avait persisté dans sa volonté de recruter Ronaldo, qualifiant même le comportement de Manchester de "théatral". Dans le même temps, Robinho était complètement mis de côté. Mais dans le bras de fer, Ferguson qui avait l'avantage d'avoir façonné le Portugais a su trouver les mots qu'il fallait pour garder Ronaldo au moins jusqu'à la saison prochaine : le Real était perdant.
Robinho, logiquement vexé d'avoir été mis de côté comme une option B, a alors manifesté son envie de quitter le Real et d'aller notamment à Chelsea qui avait annoncé depuis longtemps vouloir le Brésilien. Le Real a alors tenté de faire rater le transfert sans olbiger le Brésilien à rester ; dans un communiqué, Calderon avouait de façon presque candide sa surprise face aux vélléités de départ du Brésilien, et affirmait alors ne pas vouloir le retenir contre son gré.
Seulement, les conditions réclamées par le président pour laisser partir le joueur ne laissaient planer aucun doute sur la réelle position du président : 30 millions plus Didier Drogba, c'était trop, même pour Chelsea. Le transfert avait alors avorté, et le club londonnien s'était retiré de la course.
Mais réellement en colère contre ses dirigeants, Robinho avait fait savoir qu'il ne voudrait en aucun cas jouer au Real, avouant avoir été touché dans son amour propre d'avoir été une roue de secours quant à un échec de la venue de Ronaldo. Déclaration qui a tapé dans l'oeil de Manchester City, désireux de s'attirer un grand nom dans son effectif, et avec un portefeuille garni grace à sa récente acquisition par un groupe des Emirats Arabes Unis.
Face à l'offre mirobolante des Citizens - 42 millions d'euros -, et la position ferme de Robinho, le Real a du s'incliner et laisser partir le joueur.
Le départ de Robinho et la non venue de Ronaldo incarnent bien le mercato madrilène : un échec sur presque tous les plans.
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