A l’origine du contrat de ville, la volonté pour l’Etat d’associer les collectivités locales à la politique de développement urbain de la ville, tout en mettant en place un dispositif de financements croisés pour subventionner les travaux y relatifs. Certains relevant directement des ressources propres, d’autres bénéficiant de l’appui de bailleurs de fonds et partenaires internationaux.
C’est ainsi que pour Douala, quatre programmes cadres d’investissement ont été retenus pour la période de quatre ans (2006-2009) prévue pour la réalisation de ce contrat de ville. Le Projet d’infrastructure de Douala (Pid) qui bénéficie de l’apport de la Banque mondiale, le Contrat désendettement – développement (C2D) qui est inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale avec la France et qui consiste à réinvestir les fonds d’annulation de dette de ce pays dans des projets et notamment de réhabilitation des infrastructures routières, les fonds issus de l’initiative Ppte, et ceux propres de la Cud à travers le compte d’entretien voirie.
En tout, 160 milliards de Fcfa environ, répartis comme suit ; 42 milliards de Fcfa de fonds de départ pour le Pid (avec des ajustements en fonction des fluctuations des cours du dollar), 50 milliards de Fcfa pour le C2D, et 60 milliards de Fcfa des allègements de dette. Même si, la manne financière de la Banque mondiale pour le Pid ayant été calculée en dollars, la chute du cours de la monnaie américaine pourrait faire perdre 2 à 3 milliards de Fcfa à la ville, ainsi que s’en est inquiété le Dr Fritz Ntonè Ntonè lors de la dernière réunion semestrielle d’évaluation.
Alors évidemment, le grand public y perd un peu de son latin, avec tous les chantiers actuellement en cours et dont les sources de financement varient. Pour faire la distinction, le cas le plus simple est sans doute celui du compte d’entretien voirie, puisqu’il ne concerne pas les travaux lourds, mais essentiellement les traitements de chaussée et assainissement des voies circulables (curage de caniveaux). Sur les 22 kms prévus dans ce programme, la quasi-totalité des chantiers ont été exécutés durant les exercices 2006 et 2007. Le Pid, lui, a également déjà achevé ses deux grands ouvrages que sont la ceinture de Bassa réceptionnée en 2006, et l’échangeur Joss en décembre dernier.
Des ouvrages d’aménagement plutôt que de réhabilitation, même si les économies réalisées sur ces deux marchés ont permis de réaliser un troisième lot et des interventions sur des liaisons comme Ndokoti – CCC ou Pk12 – Yassa (en cours). Les financements issus des annulations de dette, le C2D et les fonds Ppte, concernent donc eux, les travaux de réhabilitation d’une certaine ampleur. Les sites exemples ne manquent pas avec les axes école publique Deido – Bassa ou la rue Njo Njo pour les Ppte, et les liaisons Hôpital général Ndogbong – Bepanda, ou l’ancienne route Bonaberi pour le C2D.
A cela, il faut ajouter les programmes d’investissements directs du gouvernement. Ceux qui ont permis notamment la restauration du pont sur le Wouri et actuellement son bras mort, et qui devrait prochainement lancer les travaux d’élargissement des entrées/sorties Est et Ouest de la ville.
Source: Cameroon Tribune
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