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Quand je serai président : Agriculture et auto-suffisance alimentaire
(02/08/2010)
A l'approche de l'élection présidentielle de 2011 au Cameroun, Marcel Ebene nous présente ses propositions sur plusieurs thèmes importants de la vie politique camerounaise.
Par Marcel Ebene
Marcel Ebene propose ses solutions pour relancer l'agriculture camerounaise
Marcel Ebene propose ses solutions pour relancer l'agriculture camerounaise
Dans le cadre de ma chronique hebdomadaire, je présente aujourd’hui mes propositions sur les moyens de redonner l’auto-suffisance alimentaire au Cameroun, en jouant sur le levier qu’est le retour dans les zones rurales en redonnant aux petits agriculteurs ruraux le goût de l’agriculture et de véritables perspectives de développement personnel.

Le constat actuel est clair et pas très réjouissant : malgré les ressources naturelles dont nous disposons et qui devraient nous permettre d’être à l’autosuffisance alimentaire (sauf pour le caviar), et même d’exporter, nous ne sommes mêmes pas à l’auto suffisance.

Pour l'agriculture nous avons une véritable vision à la fois collectiviste et individuelle. Nous connaissons les produits que nous consommons ainsi que les pays de la sous région, nous connaissons ce qu'il faut consommer pour être en bonne santé, nous savons ce que nos terres de part leur nature peuvent produire (et elles peuvent tout produire tellement il y a une grande diversité). A partir de tout cela, nous ferons que le Cameroun devienne le grenier du Cameroun (ce serait déjà un plus d'avoir l'auto suffisance) et de l'Afrique centrale au moins.

Dans l'exposé qui va suivre, j'intègre dans l'agriculture, tout ce qui est élevage et pisciculture car la vocation de l'agriculture est d'assurer la disposition des vivres.

Le domaine abordé tout au long de cet article sera la socio-économie.




Symptômes constatés

Le constat actuel est clair et pas très réjouissant : Malgré les ressources naturelles dont nous disposons et qui devraient nous permettre d’être à l’autosuffisance alimentaire (sauf pour le caviar), et même d’exporter, nous ne sommes mêmes pas à l’auto suffisance.

Un autre symptôme sur lequel nous agirons est la déshérence des zones rurales, complètement évidées de leur population jeune partie en ville en quête de mieux vivre.

Diagnostic et objectifs de la solution :

Nous pouvons attribuer les lacunes actuelles à quelques facteurs

- Les paysans qui sont dans les villages ne se voient pas d’avenir en continuant à faire de la petite agriculture locale. Ils ne voient pas de débouchés car d’une part l’éventuelle production ne dispose pas toujours de moyens d’être acheminée vers les grands centres de consommation. Il nous revient, que dans l’Est profond par exemple, des régimes de plantains pourrissent au bord des routes, attendant le hasardeux acheteur ou la voiture qui les acheminerait à Yaoundé.

- D’autre part, ce qu’ils produisent est très souvent issu des habitudes de consommation locales qu’ils ont depuis des générations. Par exemple, au Sud on produira tel ou tel type de cultures, parce que celles-ci rentre dans les habitudes alimentaires locales depuis des lustres. La conséquence est que ladite production peut être en décalage par rapport aux besoins, plus globaux, des consommateurs. Les revenus issus de leur production ne leur permettent donc pas de vivre d’une manière qu’ils estiment décente. D’où l’exode.

- Les situations décrites plus haut ont donc non seulement un impact pour les paysans ruraux, mais aussi pour l’économie camerounaise dans son ensemble. Prenons par exemple le riz. Il est aujourd’hui consommé comme plat principal par une immense majorité des Camerounais. Et les récents déboires dans sa production locale (exemple de la Semri) font que le Cameroun en importe aujourd’hui la majeure part de sa consommation.

- C’est valable pour beaucoup d’autres produits, cela, ou alors le fait que certains produits locaux sont aussi consommés dans d’autres pays actuellement plus fortunés. Ce qui fait que le peu de producteurs locaux exportent en priorité, entrainant de fait une inflation forte dans le marché local. Nous pouvons prendre comme exemple ici le plantain (à destination du Gabon par exemple) ou les Miondos pour la diaspora camerounais en France (il nous revient par exemple, que jusqu’à certains villages, des commerçants Chinois installés en France ont déjà passé des contrats pour quasiment toute la production desdits villages). On peut se féliciter du succès des mets camerounais à l’étranger, mais nous avons pour devoir de garantir l’accès des produits locaux aux locaux à des prix raisonnables.

La solution que nous proposons aura donc pour but de ramener les petits paysans, jeunes, dans les villages pour qu’ils participent à l’effort d’augmentation de la production tout en maintenant un bon niveau de vie, de garantir la diversité de produits dont les différents marchés camerounais ont besoin. Cette collection aura donc un aspect collectiviste qui permet le traitement de tous ces petits paysans, et une partie libérale pour les moyennes et grandes entreprises agricoles.

Proposition de solution

Pour ce qui est de la politique collectiviste visant à amener les forces productrices aux endroits les plus propices à la production, nous procèderons de la manière suivante :

1) Etat des lieux des besoins alimentaires

La première étape sera d’établir de manière exhaustive, l’ensemble de la production agricole, en qualité (différents types de produits) et en quantité (volume nécessaire pour chaque de produit) pour que, non seulement le Cameroun soit autosuffisant, mais aussi pour qu’il soit exportateur net. Ce genre d’état des lieux ne sera pas le plus difficile à obtenir, car nous disposons dès aujourd’hui d’une partie de ces statistiques, ne serait ce que pour planifier l’importation de denrées.

2) Etat des lieux des potentialités régionales

Nous ferons ensuite un état des lieux régional pour identifier et caractériser les capacités naturelles de chaque région. Le but de cette étape est de dire en sortie, que telle région a les propriétés géologiques permettant la culture de telles ou telles plantes, telle autre région est propice à la pisciculture ou à l’élevage, telle autre encore au riz, etc. Au nord ce n'est pas les mêmes cultures qui seront optimales, comparativement par exemple aux hauts plateaux de l'ouest. Au sortir de cette étape, nous disposerons d’une matrice permettant de recommander, pour que l’objectif global d’autosuffisance (et même de surplus pour l’exportation soit atteint, de recommander disions nous à chaque région les cultures à produire. L’objectif sera de décider pour les cinq années à venir, quelle région sera encouragée à produire quels produits et en quelle quantité. Nous fixons un délai de 5 ans car les besoins évoluent et pour faire tourner entre régions si une culture est plus lucrative qu’une autre (cacao, café, etc…) pour ne pas entrainer de déséquilibres entre régions.

2) Encouragement à respecter la répartition

L'état encouragera par des remises d'impôts les gens qui selon les régions feront la culture recommandée et par les conseils sur les herbicides et les techniques agricoles. Ceux qui dans une région ne s'adonneront pas aux cultures prônées seront libres de le faire, mais ne bénéficieront pas des mêmes aides. Cet état des lieux sera fait tous les cinq ans, pour permettre de tourner pour éviter qu'une région qui bénéficie du produit le plus cher ou demandé (le café par exemple) ne conduise les autres à se sentir lésées. En échange de cette aide, les agriculteurs s'engageront à vendre leur production en priorité sur le marché national et à des prix limités. Seul l'excédent sera exporté, au prix qu'ils souhaitent. L'état les aidant même dans l'acheminement de leur production à la fois dans les autres régions du Cameroun, mais aussi à l'extérieur. Ainsi tout le monde sera gagnant: les agriculteurs qui auront une culture à revenus certains puisque l'état des lieux garantira la demande et les consommateurs qui auront des produits diversifiés et à moindre coût.

A noter que pour ceux qui auront par exemple à faire la pisciculture (étant donné que la pêche au gros n'est pas exactement en notre possession), un effort fiscal particulier sera fait. Et si le poisson élevé n'a pas le même goût que le sauvage, il a au moins les mêmes protéines, et c'est cela l'essentiel.

Nous présenterons dans nos propositions sur la fiscalité, comment nous amènerons tout le monde à s’acquitter d’un impôt, et donc l’avantage à souscrire au plan gouvernemental quinquennal en sera davantage mis en lumière.

3) Aide aux collectivités locales

Dans les aides, outre les remises d'impôts et les aides techniques, l'Etat encouragera par les fonds actuellement disponibles au niveau du Feicom les collectivités rurales à investir dans les engins agricoles qui appuieront la politique collectiviste au niveau local. Cela passe évidemment par un contrôle plus strict de l'utilisation des ressources. Nos propositions sur la lutte contre la rapine des deniers publics seront consultables par ailleurs.

4) Favorisation de syndicats régionaux forts.

Cette politique concernera donc principalement les petits et moyens producteurs et des facilités de réunion en syndicats seront allouées pour que d'égal à égal ils nous fassent aussi des propositions concrètes pour nous aider à les aider. Un syndicat permettra aussi de stabiliser les prix à la vente plus facilement. Un syndicat permettra de vulgariser les informations scientifiques et techniques plus rapidement vers les agriculteurs.

La politique collectiviste telle que nous l’avons présentée permettra plus de revenus pour les agriculteurs, plus de revenus pour les citoyens car moins de dépense à consommation égale, et plus de produits à dépenses égales. Et le Cameroun sera le grand Gagnant.

5) Concernant les grandes entreprises

Pour ceux qui ne voudront pas s'inscrire dans la politique collectiviste, à savoir les très grands producteurs (par exemple si l'Océan n'est pas choisi pour les palmiers, les grandes sociétés y travaillant déjà ne déménageront certainement pas, ou les grands exportateurs de banane), nous leur laisseront la liberté de leur choix. Nous avons des propositions sur l’embauche, l’investissement et l’innovation qui encourageront les entreprises à aller vers ces axes. Ces grandes entreprises seront soumises à ces mêmes règles A ces gens nous n’apprendrons pas à faire leur business

Eventuels effets de bord

- Diminution du chômage de masse dans les quartiers populaires des grandes villes.
- Auto-suffisance alimentaire
- Désenclavement de régions entières.

La semaine prochaine, j'aborderai la thématique de la culture et de la lutte contre la piraterie.

Vous pouvez relire les précédentes chroniques ici :
- la chronique sur les règles d'attribution des marchés publics
- la chronique sur les règles de candidature à l'élection présidentielle
- la chronique sur l'équilibre régional
- la chronique d'introduction


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