Solomon Azoh Mbi, le nouveau Haut Commissaire du Cameroun au Canada effectue en
ce moment, une tournée à travers le Canada, à la rencontre des associations de
Camerounais installés dans diverses villes.Samedi, 20 septembre, il était à
Montréal où il a tenu une réunion devant une centaine de personnes, dans un
amphithéâtre de l'université de Montréal. Le diplomate camerounais tient à
mobiliser les Camerounais, afin qu'ils accueillent en masse le président de la
République, Paul Biya, lors de sa participation au XIIe Sommet de la
Francophonie (17-19 octobre) qui se tiendra dans la ville de Québec.
Il a annoncée par ailleurs que le chef de l'État était invité à un forum
économique à Montréal, le 20 octobre prochain, organisé par le Conseil canadien
pour l'Afrique, une organisation non gouvernementale.
En marge de ce forum, et selon une source interne au Haut commissariat, le
président Biya rencontrera la colonie camerounaise au Canada, à moins de
changement de programme. L'organisation de cette rencontre a été, dores et déjà,
confiée à l'Association des Camerounais du Canada (Acc), une organisation qui
regroupe de nombreuses associations de Camerounais vivant notamment dans les
provinces du Québec et de l'Ontario.
La campagne de mobilisation conduite par Haut Commissariat n'a cependant pas été
du goût de tout le monde. À l'université de Sherbrooke où il s'est rendu
dimanche, 21 septembre, il devait rencontrer une association divisée par le
débat sur l'opportunité pour les étudiants d'aller acclamer le chef de l'État.
Ce débat a d'ailleurs mobilisé toute une émission de deux heures de temps sur
Cameroonvoice.com, le samedi 20 septembre.
La pomme de discorde réside dans le fait que partout où il est passé, le Haut
commissaire a proposé de prendre en charge toutes les dépenses relatives à cette
mobilisation (transport, hébergement, etc.) des volontaires. "Que cet argent
soit versé à nos camarades étudiants qui souffrent au pays", a souligné l'un
des étudiants.
Certains Camerounais du Canada ont demandé instamment à Solomon Azoh Mbi
d'indiquer au chef de l'État qu'ils attendent des réponses à certaines questions
cruciales. Ils comptent profiter du séjour de Paul Biya au canada pour lui
réclamer une réponse sur la question de la double nationalité (nombre de nos
compatriotes ont acquis la nationalité canadienne), et sur la question du vote
des Camerounais de la diaspora.
Par ailleurs, l'ambassadeur a démenti l'information publiée par Le Jour,
indiquant que le gouvernement Canadien déconseillait la destination Cameroun à
ses citoyens. Un démenti qui n'a pas convaincu son auditoire. Sur le site des
recommandations de voyages (www.voyage.gc.ca) en effet, il demeure que le
Cameroun figure parmi les pays affectés d'un astérisque rouge, dont faisant
partie des pays à risques pour les voyageurs.
Source : Le Jour
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