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Opération épervier : Une si honorable levée d’immunité
(10/06/2009)
Visé par un rapport du Contrôle supérieur de l’Etat pour une affaire de 5 milliards F Cfa, le député Rdpc Dieudonné Ambassa Zang pourrait perdre la protection chevillée à son statut.
Par La Nouvelle Expression (Valentin Siméon Zinga)
Jamais peut-être auparavant, la visibilité de certains députés n’avait attiré autant l’attention des observateurs qu’à l’ouverture de l’actuelle session de l’Assemblée nationale. De sorte que l’absence, à l’hémicycle, du député Rdpc Dieudonné Ambassa Zang, le 2 juin 2009, ne pouvait passer inaperçue.

Selon des proches du parlementaire, il se serait rendu en France pour des raisons médicales. M. Ambassa Zang – dont les conditions de sortie du territoire camerounais restent controversées - aurait même saisi le président de l’Assemblée nationale d’une correspondance expliquant les raisons de son “ absence ”. Quelques sources qui ont apparemment gardé un lien suivi avec le député croyaient savoir, en fin de semaine dernière, qu’il s’agissait d’un cas de diabète, et relayaient l’option d’un retour au pays de M. Ambassa Zang “ autour du 15 juin ”…

Cette attention que cristallise l’ancien ministre des Travaux publics ne relève pas de quelque hasard. Elle rend compte d’un climat de frilosité et d’impatience qui semblait, ces dernières semaines, repérable sur la scène parlementaire. Avec ses supputations en rapport avec des évolutions de l’“Opération épervier ”.

Ses faits aussi. Une “ affaire ”. Selon les informations de La Nouvelle Expression, une mission du Contrôle supérieur qui a entrepris de s’intéresser aux marchés publics relevant du secteur routier du temps où Dieudonné Ambassa Zang occupait les fonctions de ministre des Travaux publics, a rendu un rapport jugé accablant.

En jeu : des distractions de fonds publics sous diverses formes et selon diverses modalités, se chiffrant à quelque cinq milliards F Cfa. Mis en cause : d’anciens cadres de la direction des routes et… l’ancien ministre des Travaux publics en poste entre 2002 et 2004.



De fiables indiscrétions avancent que le “ dossier ” a été soumis au président de la République. Le chef de l’Etat a marqué son accord pour l’activation des procédures administratives et la mise en branle de la machine judiciaire.

Dans le premier cas, le Contrôle supérieur de l’Etat - à travers la Commission de discipline budgétaire et financière - pourrait s’appesantir sur d’éventuelles “ fautes de gestion ”. Quant à la Justice, elle est censée - avec l’appui de la police judiciaire - s’occuper de l’autre volet de l’“affaire ”.

Problème : la levée de l’immunité de Dieudonné Ambassa Zang est apparue, aux yeux des techniciens du ministère de la Justice, comme un préalable pour les actions confiées à la police judiciaire. C’est tout le sens des démarches du vice Premier ministre, ministre de la Justice, qui, après obtenu l’aval du président de la République, est censé adresser à l’Assemblée nationale une demande afin de faciliter la mise en mouvement de l’action judiciaire. En clair : de la levée d’immunité du député épinglé par le Contrôle supérieur de l’Etat.

Ces dernières semaines, les observateurs – et Dieudonné Ambassa Zang lui-même - se doutaient bien que le processus pourrait s’accélérer. Les sorties médiatiques attribuées à l’ancien ministre des Travaux publics ont, de l’avis de certains, semblé témoigner d’une manière de panique.

Et de brouillage de piste, ajoutent d’autres. Reste que si le processus devait s’avérer irréversible, Dieudonné Ambassa Zang ne serait pas le premier député à voir son immunité levée dans le cadre de l’“Opération épervier ”. Avant lui, Edouard Etonde Ekoto (ex-président du conseil d’administration du Port autonome de Douala) et André Booto à Ngon (en sa qualité de président du conseil d’administration du Crédit foncier du Cameroun, avant son décès survenu il y a quelques semaines).

Ces deux cas ont révélé que l’Assemblée nationale ne pouvait pas tergiverser sur ce type de dossier une fois l’aval du président de la République acquis. Et que, s’agissant de l’agenda de la République, la levée de l’immunité n’avait aucun lien rigoureux avec le calendrier du Parlement. Des leçons.






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