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Opération Epervier : Sept accusés du Chantier naval en fuite
(12/05/2009)
L'ex-Dg Zacchaeus Forjindam a comparu pour la première fois vendredi dernier à Douala.
Par Eugène Dipanda (Quotidien Mutations)
Zacchaeus Forjindam, L'ex-Dg du chantier naval,  a comparu pour la première fois vendredi dernier à Douala.
Zacchaeus Forjindam, L'ex-Dg du chantier naval, a comparu pour la première fois vendredi dernier à Douala.
En terme d'affluence, le rendez-vous a tenu toutes ses promesses. Vendredi, 08 mai dernier, le Tribunal de grande instance (Tgi) du Wouri, a en effet fait le plein d'œuf dès les premières heures de la matinée, à l'occasion de l'ouverture du procès mettant en cause l'ancien Directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic), Zacchaeus Forjindam, et huit autres co-accusés. Tous sont poursuivis par le ministère public et le Cnic, pour les délits de " coaction de détournement de deniers publics, intérêt dans un acte et complicité ". Une audience criminelle donc, qui aura nécessité la constitution d'une collégialité spéciale de juges chargés d'examiner l'affaire au fond. Du côté de la défense également, un impressionnant collectif d'une dizaine d'avocats, a été mobilisé pour "sauver la tête" des mis en cause.

Première remarque : sur les 09 accusés de l'"affaire Chantier naval", seuls deux se sont effectivement présentés à l'audience du 08 mai dernier. Il s'agit de l'ex-Dg Zacchaeus Forjindam lui-même, et de Mme Massot épouse Njoh Moudio Rose Constance Angèle, l'ex-Directrice administrative et des Ressources humaines du Cnic. Les deux complices présumés sont d'ailleurs sous mandat de détention provisoire depuis le 08 mai 2008 ; lequel mandat dont la durée a été prorogé au 09 mai 2009. Les 07 autres accusés se sont, eux, évanouis dans la nature depuis le déclenchement de la procédure. Il s'agit précisément de l'Inspecteur d'Etat Njiande Antoine ; de Youta Samuel, Directeur de société ; de Nguewou Odette épouse Njiande, prestataire de services ; de Gounou Mathias, étudiant ; de Meugang Annette, commerçante ; de Nuvalla Julius Fotikali, gérant de société ; et de Nguimbi Jude Tedah, gérant de société. Tous ces suspects font l'objet de mandats d'arrêt internationaux.

Une débandade quasi-générale qui, selon certains avocats, risque d'avoir d'importantes incidences sur l'issue du procès. Ce d'autant plus que Zacchaeus Forjindam et Mme Massot plaident non coupables des faits que leur attribue l'ordonnance de renvoi datée du 24 avril 2009 et signée de Dieudonné Eyike-Vieux, juge d'instruction au Tgi du Wouri, et Bourfane Didja, greffier d'instruction. Depuis vendredi dernier, le décor du procès a, quant à lui, déjà été planté. En plus de l'identification des prévenus, l'audience du 08 mai aura en effet consisté à une lecture exhaustive de l'ordonnance de renvoi. Les exceptions discernées par la défense devront attendre la prochaine audience prévue le 27 mai prochain, date à laquelle la collégialité des juges a renvoyée l'affaire pour "ouverture des débats".

Contradictions

Entre autres points sur lesquels les avocats de Zacchaeus Forjindam devront prouver l'innocence de leur client, il y a celui relatif aux " décaissements non justifiés " au cours des exercices 2003, 2004 et 2005. Charles Kooh II, le commissaire aux comptes du Cnic qui avait dénoncés ces travers par lettre du 03 août 2006 adressée au Procureur de la République près le Tgi du Wouri, indiquait en effet dans son rapport " qu'à l'issue des investigations, il s'est confirmé que plusieurs dépenses suspectes n'étaient pas justifiées ; que les faits incriminés ont été classés en deux catégories, à savoir : les opérations de banque d'une part, et les opérations de caisse d'autre part. Qu'en ce concerne les opérations de banque, il a distingué celles qui n'étaient appuyées d'aucune pièce justificative de celles pour lesquelles de fausses factures lui avaient été présentées… ".

Le rapport de Charles Kooh II évoquait par ailleurs des règlements par chèques sans justificatifs, à hauteur de 652,85 millions Fcfa environ ; ceux justifiés par de fausses factures d'un fournisseur nommé Fermac, portent sur plus de 154,69 millions Fcfa. Pour ce qui est des opérations dites de caisse, on parle des montants de 232 millions Fcfa et 84,32 millions Fcfa, qui n'auraient jamais été comptabilisés dans le livre de caisse et n'ont été appuyés d'aucune pièce justificative. Suite au décès par suicide de Samuel Nguh, alors caissier du Cnic, le 10 avril 2006, un manquant de l'ordre de 29,29 millions Fcfa avait aussi été découvert dans les comptes de l'entreprise.

Bref, dans la plainte qu'il a adressée au Procureur de la République, Charles Kooh II a retenu un total de dépenses incriminées d'un montant de 1,192 milliard Fcfa ; et, paradoxalement, ces mêmes sommes ont été ramenées à quelque 968 millions Fcfa devant l'Assemblée générale du Cnic. Autant de contradictions, qui justifieraient probablement le non-lieu partiel ordonné par le juge d'instruction Eyike-Vieux en ce qui concerne l'inculpation relative à la somme de 29,29 millions Fcfa, représentant un écart net non justifié relevé à la suite du contrôle de la caisse. Les autres inculpations, elles, seront débattues dès le 27 mai prochain.


Source: Quotidien Mutations


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