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Opération épervier : de nouvelles cibles
(06/08/2008)
Dans son éditition à paraître, Jeune Afrique Economie cite 58 personnalités dont les avoirs à l'étranger font l'objet d'une enquête du FBI. Sans langue de bois ni conditionnel.
Par Junior Binyam
Jeune Afrique économie a publié la liste de 58 personnalités dont les finances sont dans le viseur du FBI
Jeune Afrique économie a publié la liste de 58 personnalités dont les finances sont dans le viseur du FBI

Le conditionnel n'est pas du tout de mise à l'attaque du papier qui présente ce qui est annoncé dès la Une de l'édition "été 2008" de Jeune Afrique Economie, comme "la 1ère liste confidentielle" qui comporte les noms de "quelques personnalités dont les comptes bancaires sont examinés à l'étranger". La présentation de cette liste ressemble à celle publiée il y a quelques mois par quelques journaux locaux qui faisaient état d'un mandat donné par le ministre de la Justice à un "expert" pour investiguer sur les avoirs à l'étranger de certains Camerounais, fonctionnaires pour la plupart.

Quelques noms qui figuraient sur la liste de "l'expert" ont disparu dans celle de JAE pour céder la place à d'autres (voir bas de page). Mais la moindre once de doute n'est perceptible sous la plume de John William qui, comme la plupart des signataires des articles du "Dossier Cameroun", est un parfait inconnu au sein de la confrérie tant en France qu'au Cameroun.

"Il y a quelques mois, les autorités de Yaoundé ont adressé au directeur du bureau des affaires internationales du ministère américain de la justice une très longue lettre confidentielle, portant le sceau du secret sur chacune de ses pages. La lettre demandait l'appui des services américains d'enquêtes et de recherche (notamment le très redouté Bureau fédéral d'investigations, plus connu sous ses initiales Fbi) pour engager des poursuites et finaliser des dossiers d'instructions contre un certain nombre de personnalités camerounaises accusées de détournement de fonds publics et malversations financières", peut-on lire.

Et comme pour balayer les dernières réserves qui avaient été émises sur la fiabilité du document mis en circulation, et dont on prêtait la paternité au ministre de la Justice, le journaliste de Jeune Afrique Economie explique : "Ecrite dans un anglais approximatif - l'extrême confidentialité de la démarche nécessitait que peu de personnes soient informées de son contenu- cette lettre cite des actes de corruption caractérisée ayant conduit en prison la plupart des personnes incriminées."




On peut tout de même s'étonner de ce que dans l'interview de 18 pages qu'accorde Amadou Ali à Blaise-Pascal Talla, il ne soit point évoqué cette affaire sur laquelle, le Vice-premier ministre, ministre de la Justice, s'est toujours gardé d'indiquer si les lettres de recommandation brandies par "l'expert" Francis Dooh-Collins étaient bien de lui. Une omission qui laisse bien songeur. Tout comme la disponibilité du vice-Pm à l'occasion qui tranche nettement avec la répulsion médiatique qu'on lui prête. Dans cette "1ère liste" qui compte 58 noms, avec la même curiosité que dans la liste de l'expert à savoir la reprise du nom de Zacchaues Forjindam, on retrouve bien sur Jean-Marie Atangana Mebara, la dernière proie majeure à avoir été prise dans les serres de l'Epervier.

Il n'est pas présenté parmi ces victimes déjà tombées dans l'escarcelle, le journal de "Bpt" à la parution erratique depuis quelques temps ayant été certainement pris de court par l'accélération d'un processus dont il situe les premiers faits marquants à il y a une dizaine d'années avec les condamnations de Titus Edzoa, Pierre-Désiré Engo et Mounchipou Seidou. Non sans rappeler que Paul Biya, "le judoka de la politique", est resté constant dans ses mises en garde contre ces personnes qui prenaient des libertés dans la gestion de la fortune publique. Ce depuis novembre 1982, quelques jours seulement après sa prise de fonction. Des extraits de ces différents discours tout au long de cette période sont repris pour l'étayer.

Pour attester que "Paul Biya n'a pas fini de surprendre", les personnes dans l'œil du cyclone, tel que répertoriées dans cette liste qui vient perpétuer ce qui est tombé dans le domaine public comme le "journalisme des listes", se retrouvent pour certaines dans la cellule familiale du chef de l'Etat. Les patronymes d'autres renseignent sur leur filiation et les connexions avec des anciens ministres interpellés dans la matinée du lundi 31 mars 2008 à Yaoundé. Ils se recrutent pour un bon nombre parmi les cadres des régies financières (impôts, douanes, trésor) et des personnalités qu'on peut présenter comme en réserve de la République à l'instar de Gervais Mendo Zé et Edouard Akame Mfoumou.



 

1-Les noms figurants dans la liste de "l'expert" et qui ne sont pas dans JAE
- Rémy Zé Meka
- Jean Baptiste Bokam
- Jean Foumane Akam
- Emmanuel Etoundi Oyono
- Ibrahim Talba Malla Oumate
- Michel Meva'a m'Eboutou
- Sébastien Grégoire Owona
- David Nkoto Emane
- Edgard Alain Mebe Ngo'o
- Laurent Esso
- Djibril Cavaye Yeguie

2- Les noms figurants dans JAE et pas dans liste de "l'expert"
- Benoit Tayou
- Pierre Edimo Ahmadou Oumarou
- Louis Marie Abogo Nkono
- Jean Baptiste Nguni Effa
- Roger Tchouffa

Source : Mutations




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