Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > News
Opération épervier: Charles Kooh II enfonce Zacchaeus Forjindam
(17/11/2009)
La cross examination, mieux l’interrogatoire du deuxième témoin, Charles Kooh II débuté au deuxième jour (mardi 10 novembre 2009) de la première série d’audience hebdomadaire est arrivée à son terme h
Par Mathieu Njog (Le Messager)
Charles Kooh II a maintenu ses accusations à l'encontre de Forjindam, concernant ses malversations au chantier naval.
Charles Kooh II a maintenu ses accusations à l'encontre de Forjindam, concernant ses malversations au chantier naval.
Charles Kooh II est celui qui a déclenché cette procédure judiciaire en saisissant le procureur de la République près le tribunal de grande instance du Wouri pour lui révéler les malversations financières constatées dans la gestion du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic) courant les exercices 2003, 2004, 2005. Dans l’ensemble, il a soutenu avec forces et convictions les mêmes chefs d’accusation portés dans sa lettre de dénonciation. Notamment, les décaissements non justifiés qu’il a portés à la connaissance du Conseil d’administration de mai 2006 qui lui a commandé un audit complémentaire.

A l’issue de ses investigations complémentaires, il a confirmé de nombreuses dépenses suspectes non justifiées, portant sur un montant global de 969 171 579 Fcfa. Objet des infractions incriminées. Des faits incriminés qu’il a classés en deux catégories. Les opérations de banque d’une part et les opérations de caisse d’autre part. Epluchant la liste des certifications de chèques présentées comme preuves pour soutenir ses accusations, il a fait la différence entre celles qui n’étaient appuyées d’aucune pièce justificative probantes et celles qui étaient soutenues par des fausses factures. Des certifications des chèques que les avocats de la défense ont dans une volée de bois récusés comme éléments de preuve, en évoquant les articles 313 et 314 du code pénal pour réfuter leur admission par le tribunal. Réclamant la production des pièces originales en lieu et place des photocopies. En réplique le commissaire aux comptes du Cnic, Charles Kooh II de préciser que « ses fonctions ne lui donnent pas le droit de détenir par devers lui les originaux des documents. », C’est pourquoi pour des besoins d’audit d’investigation, il a obtenu auprès des banques, des certifications.

Le pot aux roses

Pour ce qui est des opérations de règlements par chèques sans justificatifs, il n’a pas pu identifier les bénéficiaires desdits chèques qu’en demandant aux banques où elles ont été tirées de lui produire les photocopies certifiées. La liste détaillée de ces chèques fait ressortir un montant de 652 851 579 Fcfa avec pour signataires : Zacchaeus Mungwe Forjindam, directeur général à l’époque des faits et Antoine Njandé, directeur financier (en cavale). A cela, il a aussi présenté dans la catégorie des opérations de caisses suspectes trois groupes de malversations, à savoir : « approvisionnement de caisse, décaissement à la caisse sans justificatifs et écarts manquant de caisse. » Pour ce qui est de opérations des retraits de fonds par chèques tirés sur les banques à l’ordre de «nous-mêmes» pour approvisionner la caisse, et qui ne seraient pas arrivés à bon port, il ressort que 12 chèques listés ont permis de totaliser un montant de 232 millions Fcfa qui n’ont pas été comptabilisés dans le livre de caisse et n’ont fait l’objet d’aucune justificative probante. Les signataires étant Zacchaeus Forjindam, Antoine Njande, Mme Moudio Njoh née Massot Rose Constance Angèle, directeur des ressources humaines, Assongan, directeur des opérations. Ces deux derniers signaient par délégation de signature.

Zacchaeus Forjindam, dans une note justificative adressée au Conseil d’administration, a expliqué que ce montant correspond aux rémunérations et commissions occultes versées aux porteurs d’affaires qui ne souhaitaient pas se faire identifier ou comme pots de vin dans des administrations publiques (Impôts, Douanes,…).

Par ailleurs, Charles Kooh II a soutenu qu’il y a aussi la catégorie des règlements justifiés par des fausses factures. C’est le cas des factures du fournisseur Fermac, une société qui ne figurait pas dans le portefeuille des fournisseurs. En outre, « l’examen bancaire a révélé que les chèques destinés à payer les facteurs Fermac étaient libellés à d’autres fournisseurs », affirme Kooh II. Le montant global de ces chèques est de 154 697 055 Fcfa. Il y a aussi eu dans ces ingénieuses opérations de malversation des fractionnements des chèques consistant à comptabiliser le chèque principale en plusieurs tranches pour dissimuler les gros paiements. L’audience a été suspendue pour reprendre ce mardi 17 novembre.


Source: Le Messager


Partager l'article sur Facebook
 
Classement de l'article par mots clés Cet article a été classé parmi les mots-clé suivants :
charles kooh ii  forjindam  opération épervier  
(cliquez sur un mot-clé pour voir la liste des articles associés)
Discussions Discussion: 4 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2024. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site