Récapitulatif de quelques bavures policières commises sur d'innocentes populations
5 octobre 2007 à Yaoundé : La police abat un maçon au cours des émeutes de Mokolo
Elvis Ngongmazou, 23 ans, a mortellement été atteint d'une balle dans le dos le 05 octobre 2007, au cours des affrontements entre la police et les commerçants du marché Mokolo à Yaoundé. pe de justesse à la vindicte populaire.
Les vendeurs protestaient contre la destruction de leurs comptoirs par la Communauté urbaine, dans le but de dégager les bordures de route. Une cinquantaine d'éléments du Groupement mobile d'intervention (Gmi) font face à près de 1000 manifestants. La foule se déchaîne et leur jette des pierres. Les forces de l'ordre réagissent en lançant du gaz lacrymogène. Dans la mêlée, quatre coups de feu sont tirés. Elvis Ngongmazou, un maçon venu au marché Mokolo pour faire des achats, tombe.
14 octobre 2007 à Soa : Le gendarme Merlin Anandong abat un transporteur
La scène se passe au village Ebogo, situé à trois kilomètres de Soa, le 14 octobre 2007. Au cours d'une veillée funèbre, une dispute éclate entre Alphonse Bilounga, 23 ans, transporteur de la ligne Yaoundé-Soa, et sa petite amie, Pauline Mengue, qu'il essaie d'entraîner de force dans sa chambre. En patrouille, deux gendarmes en service à la brigade de Soa, arrivent sur les lieux. Ils éloignent les personnes présentes et intiment au jeune homme l'ordre de s'agenouiller et de poser les mains sur la tête. Trois coups de feu sont tirés par Merlin Anandong. Les deux premiers dans la broussaille. La troisième balle va se loger dans la tête de Alphonse Bilounga qui s'écroule, la face contre le sol. Il est 4h30 du matin.
15 octobre 2007 à Bamenda : Deux bavures, deux morts et de nombreux blessés
Dans la matinée du 15 octobre 2007, alors qu'il revenait de Bafut, Marc Douho Ngouafong, moto-taxi, est grièvement blessé par une herse placée brutalement sur la route par des policiers du 6e Groupement mobile d'intervention rapide, au lieu dit "mile 9" à Bamenda. Les policiers qui vérifiaient les vignettes affirment qu'il a essayé d'échapper au contrôle, ce que réfute la victime. En réaction, les motos taximen décident d'assiéger le Gmi. Face aux manifestants, la police tire : Patrick Nche et Simon Ambe tombent, tandis que plusieurs autres sont blessés par balle. A ces décès succèdent de nombreuses violences. Bamenda est, une fois de plus, à feu et à sang.
9 novembre 2007 à Kumba : Un mort dans le rang des élèves
Tout est parti d'une coupure d'électricité. Pendant 10 jours, toute la zone de 'Ccass area' à Kumba qui abrite le gros des établissements scolaires secondaires et des internats est restée dans le noir. Le 9 novembre, les élèves descendent dans la rue et barricadent les routes. Les forces du maintien de l'ordre arrivent. Au cours des affrontements, six personnes sont blessées par balles. Ngomè Herbert Nkwele, élève en 2eme année, décède de deux balles, l'un dans la tête et l'autre dans la poitrine. Cette situation rejoint les évènements d'Abong-Mbang, où, le 1er septembre 2007, au cours des manifestations visant le rétablissement de l'électricité, les élèves Patrick Shimpé, 16 ans, et Bertrand Awana Mvogo, 18 ans, sont tombé sous les balles des policiers.
29 janvier 2008 à Leboudi : Pour un lopin de terre, la police pourchasse et abat un jeune homme
Le conflit foncier qui opposait Achille Ekassi à son cousin Charles Ondobo s'est soldé par un meurtre, le 29 janvier 2008 à Leboudi, à une dizaine de kilomètres de Yaoundé. Avant cela, Achille Ekassi avait refusé de se présenter à la Division provinciale de la police judicaire du Centre où son cousin avait déposé une plainte contre lui. Las d'attendre, le commissaire de police Charles Simplice Eloundou envoie ses éléments à Leboudi. Les voyant, Achille Ekassi panique et s'enfuit dans les champs, les policiers à ses trousses. Peu de temps après, des coups de feu sont entendus. Le corps de Achille Ekassi est retrouvé gisant dans une mare de sang, une balle au niveau du cou.
25 février 2008 à Douala : Le mort de Dakar à l'origine de nombreuses violences
La grève des transporteurs, lancée le 25 février 2008, a été largement suivie à Douala, laissant plusieurs morts sur le carreau. Mais une mort qui aura provoqué des scènes de violence de grande ampleur est le décès d'une homme âgé de 37 ans, dont le prénom serait Bertrand, tué à ce jour-là à près de 200 mètres du carrefour Elf à Dakar. Pour disperser les manifestants, la police anti-émeute tire en l'air. Dans la mêlée, un homme se prend une balle dans le ventre. Transporté dans un centre de santé, il décède. Ce décès fut l'un des premiers qui ont nourri le projet de grève des taximen, qui s'est étendue à une grève générale de la faim en février dernier.
O4 octobre 2008 à Bafoussam : Un gendarme abat un benskineur
Lorsqu'il sortait de chez lui ce matin-là pour aller chercher son pain quotidien, Dieudonné Kongne, moto-taxi à Bafoussam, était loin de s'imaginer qu'il n'y rentrerait plus jamais. A 8h, au niveau du poste de contrôle de Femleng sur la route Bafoussam-Foumbot, une dispute éclate entre lui et un gendarme. Dieudonné Kongne poursuit son chemin. Le gendarme Benjamin Bessong, maréchal de logis en service à la brigade de gendarmerie de Lefé-Baleng, emprunte lui aussi une moto et se lance à ses trousses. Au niveau du "benskineur", il dégaine son arme et tire. La balle atteint Dieudonné Kongne à l'épaule. Il tombe, mort. Le gendarme quant à lui échap
Source: Le Jour Quotidien
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