Les obsèques du président gabonais Omar Bongo se déroulent aujourd'hui.
Ils vont accompagner l'aéronef dans tous ses mouvements d'atterrissage avant de regagner leur poste d'observation. Le spectacle s'est répété toute la journée de lundi, au fil des appontages sur le tarmac de l'aéroport de Libreville. Devant le salon d'honneur, des soldats déploient le tapis rouge sous la supervision de hauts gradés. A l'intérieur de l'aérogare, des policiers, en tenue ou en civil, lancent un regard inquisiteur sur l'arrivant mais ne montrent aucune agressivité particulière. C'est une fois dehors que l'atmosphère s'alourdit véritablement. " Gloire éternelle à notre Président ! " clame une banderole non loin d'un groupe de femmes habillées aux couleurs du… Rdpc. Le même décor se plante au lieu des cérémonies officielles prévues ce matin sur le boulevard de l'Indépendance et où, en dehors de Denis Sassou Nguesso (Congo), François Bozizé (Centrafrique) et Faure Gnassinbgé (Togo), qui sont dans la place depuis quelques jours, l'ancien président français Jacques Chirac et son successeur Nicolas Sarkosy, entre autres, sont annoncés ce matin.
Libreville s'est drapée de l'habit du deuil, mais pas seulement. En dehors des affiches à la gloire du président disparu, des soldats en armes et des voitures blindées ont été déployés dans les grands carrefours artères. En soirée, des patrouilles de policiers viennent renforcer cet imposant dispositif sécuritaire. Pendant ce temps, la ville est pratiquement morte. Difficile de trouver un restaurant, une alimentation ou un débit de boisson ouverts. De même, les bureaux administratifs et les entreprises de services, depuis l'arrivée du corps mercredi dernier, ont baissé pavillon, ou pratiquent le service minimum. Les habitants de la capitale gabonaise vivent ce climat avec angoisse, mais personne n'ose poser ouvertement la question qui semble pourtant trotter dans tous les esprits : de quoi demain sera-t-il fait ? Quelques fonctionnaires, interrogés sur le sujet, préfèrent esquisser un sourire à la fois embarrassé, impuissant et résigné.
Ils vont accompagner l'aéronef dans tous ses mouvements d'atterrissage avant de regagner leur poste d'observation. Le spectacle s'est répété toute la journée de lundi, au fil des appontages sur le tarmac de l'aéroport de Libreville. Devant le salon d'honneur, des soldats déploient le tapis rouge sous la supervision de hauts gradés. A l'intérieur de l'aérogare, des policiers, en tenue ou en civil, lancent un regard inquisiteur sur l'arrivant mais ne montrent aucune agressivité particulière. C'est une fois dehors que l'atmosphère s'alourdit véritablement. " Gloire éternelle à notre Président ! " clame une banderole non loin d'un groupe de femmes habillées aux couleurs du… Rdpc. Le même décor se plante au lieu des cérémonies officielles prévues ce matin sur le boulevard de l'Indépendance et où, en dehors de Denis Sassou Nguesso (Congo), François Bozizé (Centrafrique) et Faure Gnassinbgé (Togo), qui sont dans la place depuis quelques jours, l'ancien président français Jacques Chirac et son successeur Nicolas Sarkosy, entre autres, sont annoncés ce matin.
Libreville s'est drapée de l'habit du deuil, mais pas seulement. En dehors des affiches à la gloire du président disparu, des soldats en armes et des voitures blindées ont été déployés dans les grands carrefours artères. En soirée, des patrouilles de policiers viennent renforcer cet imposant dispositif sécuritaire. Pendant ce temps, la ville est pratiquement morte. Difficile de trouver un restaurant, une alimentation ou un débit de boisson ouverts. De même, les bureaux administratifs et les entreprises de services, depuis l'arrivée du corps mercredi dernier, ont baissé pavillon, ou pratiquent le service minimum. Les habitants de la capitale gabonaise vivent ce climat avec angoisse, mais personne n'ose poser ouvertement la question qui semble pourtant trotter dans tous les esprits : de quoi demain sera-t-il fait ? Quelques fonctionnaires, interrogés sur le sujet, préfèrent esquisser un sourire à la fois embarrassé, impuissant et résigné.
Ambiance
Au palais présidentiel du bord de mer, la foule, toujours plus nombreuse et généralement vêtue de noir, a continué à défiler devant la chapelle ardente. Un ballet de larmes et de désolation que la télévision nationale diffuse en continu. Le quotidien gouvernemental L'Union, en son édition d'hier, lundi, a consacré plus de 4 pages aux messages de condoléances venus du pays entier, parfois d'anonymes. La radio publique n'est pas en reste dans cette ambiance de recueillement, qui passe quasiment en boucle des chansons de circonstance mais aussi des couplets vantant la vie et l'œuvre du doyen des présidents africains, disparu le 8 courant à Barcelone en Espagne. " Beaucoup y viennent par curiosité, pour découvrir les ors, d'autres carrément par pitié. Imaginez les deux personnalités les plus puissantes du pays, le chef de l'Etat et son épouse, qui disparaissent ainsi en quelques semaines : c'est aussi une tragédie familiale ", explique un homme d'un certain âge, la gorge nouée par l'émotion.
Hier lundi, après le clergé samedi et la classe politique et alors qu'une répétition générale de la cérémonie d'adieu se tenait en bordure de mer, c'était au tour des institutions, du corps diplomatique et des forces de sécurité et de défense de venir rendre un hommage posthume à Omar Bongo Ondimba.
Le programme officiel des obsèques prévoit, ce mardi dès 9h, l'hommage des délégations étrangères, un culte œcuménique, des oraisons funèbres de personnalités locales et de la famille, la levée du corps, le défilé militaire suivi du départ par avion de la dépouille pour Mvengue par Franceville, où sera organisé un tour de ville et des hommages populaires qui se poursuivront demain. Jeudi, il est annoncé un "rituel familial" suivi de l'"inhumation dans l'intimité" d'Omar Bongo Ondimba.Ambiance
Au palais présidentiel du bord de mer, la foule, toujours plus nombreuse et généralement vêtue de noir, a continué à défiler devant la chapelle ardente. Un ballet de larmes et de désolation que la télévision nationale diffuse en continu. Le quotidien gouvernemental L'Union, en son édition d'hier, lundi, a consacré plus de 4 pages aux messages de condoléances venus du pays entier, parfois d'anonymes.
La radio publique n'est pas en reste dans cette ambiance de recueillement, qui passe quasiment en boucle des chansons de circonstance mais aussi des couplets vantant la vie et l'œuvre du doyen des présidents africains, disparu le 8 courant à Barcelone en Espagne. "Beaucoup y viennent par curiosité, pour découvrir les ors, d'autres carrément par pitié. Imaginez les deux personnalités les plus puissantes du pays, le chef de l'Etat et son épouse, qui disparaissent ainsi en quelques semaines : c'est aussi une tragédie familiale ", explique un homme d'un certain âge, la gorge nouée par l'émotion.
Hier lundi, après le clergé samedi et la classe politique et alors qu'une répétition générale de la cérémonie d'adieu se tenait en bordure de mer, c'était au tour des institutions, du corps diplomatique et des forces de sécurité et de défense de venir rendre un hommage posthume à Omar Bongo Ondimba.
Le programme officiel des obsèques prévoit, ce mardi dès 9h, l'hommage des délégations étrangères, un culte œcuménique, des oraisons funèbres de personnalités locales et de la famille, la levée du corps, le défilé militaire suivi du départ par avion de la dépouille pour Mvengue par Franceville, où sera organisé un tour de ville et des hommages populaires qui se poursuivront demain. Jeudi, il est annoncé un "rituel familial" suivi de l'"inhumation dans l'intimité" d'Omar Bongo Ondimba.
Source: Quotidien Mutations
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