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Obsèques houleuses pour Justine Bandolo
(16/12/2008)
Le frère aîné et la sœur cadette de feu Henri Bandolo se sont publiquement heurtés lors des obsèques de leur mère ce week-end.
Par Jean François Channon
Les obsèques de Justine Bandalo se sont déroulés dans d'étranges conditions
Les obsèques de Justine Bandalo se sont déroulés dans d'étranges conditions
Madame Justine Bandolo, épouse Zibi repose pour l’éternité depuis le samedi 13 décembre 2008 à Nkol Nkoumou, petite localité située à 10 km du quartier Nkol Bisson, dans l’arrondissement de Yaoundé 7è, département du Mfoundi. Cette Grande dame du sérail politique camerounais qui a été faite à titre posthume, Grand cordon du mérite camerounais a été conduite à sa dernière demeure après des obsèques particulièrement mouvementées. Et pour cause ? Deux de ses enfants, à savoir madame le ministre Suzanne Bomback et son frère aîné, l’homme d’affaires Onana Guy ont laissé éclater publiquement leurs divergences, au point de s’affronter.

Tout a commencé lors du décès de dame Justine Bandolo en octobre 2008. Au cours de sa vie, Justine Bandolo a eu quatre enfants dont Suzanne Bomback, actuelle ministre de la Promotion de la femme et de la famille et sa sœur aînée Gertrude, et depuis près de 25 ans expatriée en France. Après avoir eu ces enfants, Justine Bandolo convolera en justes noces avec le nommé Zibi Cyriaque, fils de la grande famille Etoudi de Yaoundé. Celui-ci était de près de 15 ans son cadet. Depuis près de 10 ans, le couple vit séparé, sans avoir divorcé officiellement.

Quand meurt donc Justine Bandolo, l’aîné de ses enfants Onana Guy décide, selon les principes de la coutume béti, de prendre contact avec les Etoudi pour leur annoncer le deuil de leur femme, et qu’ils doivent prendre les dispositions pour les obsèques. Au cours d’une réunion familiale qui se tient à Etoudi, Zibi Cyriaque et les siens décident de prendre leurs responsabilités. Il est résolu qu’ils demanderont pardon à titre posthume à leur épouse décédée, pour l’avoir abandonnée.

Deux cercueils à la morgue

Mis au courant des résolutions de la concertation familiale avec les Etoudi, Suzanne Bomback se montre hostile. Pour elle, il n’est pas question que les Etoudi se mêlent de quelque manière que ce soit des obsèques de sa mère. Ainsi naît la première divergence. La réunion de conciliation qui est convoquée aboutit à une engueulade publique entre madame le ministre et son frère aîné Onana Guy. Des propos les plus virulents sont échangés. Après quoi chacun ira de son côté. Deux programmes des obsèques sont confectionnés. Il y a celui mis à jour par le fils aîné Onana Guy, avec le consentement de Zibi Cyriaque et de sa famille Etoudi. Une messe est prévue à l’église d’Etoudi après la levée de corps, et l’enterrement au village Nomayos où est d’ailleurs enterré leur frère Henri Bandolo. Le deuxième programme est celui arrêté et imprimé en France par les soins de Suzanne Bomback et largement diffusé dans les médias et chez les membres du gouvernement. Il prévoit après la levée de corps, une messe à la paroisse Saint Pierre de Kong, non loin du quartier dit lycée bilingue d’Essos. L’enterrement quant à lui doit avoir lieu au village Nkol Nkoumou, où Justine Bandolo qui est de mère Mvog Ada de Yaoundé aurait des liens familiaux chez ses grands parents paternels de la tribu Osa. C’est d’ailleurs dans ce village que Suzanne Bomback est en train de se faire bâtir une grande résidence, lieu où auront d’ailleurs les obsèques. Entre temps, frustré par l’attitude de madame le ministre, Zibi Cyriaque va saisir le juge de référé du tribunal de première Instance de Yaoundé Ekounou pour qu’il puise arbitrer le litige qui est né du programme des obsèques. Le juge va trancher en faveur de Suzanne Bomback.

Le jeudi 11 décembre 2008, jour de la levée de corps à l’hôpital général de Yaoundé, il y a du monde. L’ambiance au sein de la famille est tendue. Ceci parce qu’il y a deux cercueils prévus pour le corps de Justine Bandolo. Les concertations se multiplient. On entend même quelques éclats de voix dans les alentours de la morgue. Finalement, il est décidé de mettre la dépouille dans le cercueil du fils aîné Onana Guy. Mais la veillée aura lieu au domicile de Suzanne Bomback au quartier Kong. Onana Guy pas très d’accord décide de ne pas prendre part à la dite veillée.

La médiation de Mbarga Mboa

Samedi 13 décembre 2008. C’est le jour des derniers adieux. Dès 10h, le petit village Nkol Nkoumou commence à étouffer de monde. Il y a des hautes personnalités de la République telles que René Emmanuel Sadi, Yang Philémon, Jules Doret Ndongo, André Mama Fouda, Augustin Edzoa qui sont là. On aperçoit même l’ancien ambassadeur du Cameroun aux Etats-Unis, Gérôme Mendouga qui suscite la curiosité de toute l’assistance. L’adrénaline remonte d’un cran dans la foule lorsqu'Onana Guy arrive sur le lieu du deuil. Il constate que le cercueil dans lequel est couché sa mère n’est pas celui qu’il a fourni à la morgue deux jours avant. Justine Bandolo est plutôt couché dans le cercueil acheté par sa sœur cadette Suzanne Bomback. Nouvelles engueulades. Publiquement, Onana Guy laisse éclater sa colère. Le ministre Mbarga Mboa qui fait partie de la délégation des Mvog Ada à ce deuil fait appeler les deux parties pour une conciliation. Il leur propose de régler au plus vite ce différend. Surtout que dans la tradition béti, avoir deux cercueils à un deuil est forcément un mauvais signe. Mais les deux camps restent intransigeants. Mbarga Mboa sans cesse fait le tour et parlemente. Mais les éclats de voix sont de plus en plus retentissants. Après moult tergiversations, l’ancien ministre des Sports, appuyé par Rose Zang Nguélé et le délégué Gilbert Tsimi Evouna réussit à ramener Onana Guy à des meilleurs sentiments. Au point de le convaincre de prendre part à “ l‘Essok ”, la concertation funèbre des peuples bétis qui succède à la cérémonie du “ Nsili Awu ”, qui est en fait une série de questionnement sur les causes du décès. Au sortir de la concertation, il est question de ne plus parler des problèmes qui divisent la famille. Mais toutefois il y aura un dernier couac à la fin de la messe lorsque l’impresario annonce qu'Onana Guy prendra la parole avant Suzanne Bomback qui aura le privilège de clôturer la cérémonie. La tension remonte. Nouvelles engueulades publiques. Mbarga Mboa une fois de plus organise un autre conciliabule. Celui-ci aboutit au changement du programme. Onana Guy doit parler à la fin.

Suzanne Bomback dans son propos accusera de négligence les médecins de l’hôpital central de Yaoundé qui ont soigné sa mère. Onana Guy par la suite va s’insurger contre cette attitude de sa sœur. Il est presque 18h lorsque le préfet du Mfoundi procède à la décoration à titre posthume de la défunte. Et quand la cérémonie funèbre prend fin, alors que la nuit vient de tomber, la tension entre les deux camps était toujours loin de s’être estompée. Au contraire… Et la présence de la centaine de policiers et gendarmes n’était pas pour contribuer à ce climat d’apaisement.



Source: Le Messager


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