L'ex général d'armée Muhammadu Buhari, a remporté l'élection présidentielle nigériane avec un écart de près de 3 millions de voies face à son rival, le président sortant Goodluck Jonathan, 57 ans , au pour pouvoir depuis 1999. Le futur Chef de l'Etat Nigérian, âgée de 72 ans , musulman du nord a été plébiscité jusque dans la ville de Lagos, preuve qu'une majorité de nigérians avait soif de changement.La quatrieme fois fut donc la bonne.
le président sortant Goodluck Jonathan a reconnu ça défaite et a dans un discours félicité son rival de sa victoire. Fait historique dans un pays ou l'alternance s'est toujours faite soit par des coups d"états soit par des décès, non sans être accompagné des violences.
Pour beaucoup, le président sortant Goodluck Jonathan rentre haut la main dans l'histoire de ce pays, première puissance économique d'Afrique, puis qu'il incarne l'alternance. L'élection d'un musulman du nord redonne de l'espoir dans la lutte contre la secte islamiste de Boko Haram qui est justement implantée dans la partie nord du Nigeria.
De nombreux observateurs ont apprécié cette nouvelle démocratie nigériane qui peut être exportable dans d'autres pays africains. Pour la première fois, les électeurs étaient identifiés par des lecteurs d'empreintes digitales, censés prévenir les fraudes des scrutins précédents. Les Nigérians se sont mobilisés massivement pour voter samedi.
Mais 348 bureaux, sur 150.000, ont dû rouvrir dimanche à cause de problèmes de machines biométriques ou d'acheminement du matériel électoral, selon l'Inec, l'organe indépendante électoral. Pour l'UA, les processus d'accréditation (identification biométrique des électeurs), de vote et de comptage (des bulletins) ont généralement été transparents.
Mais dans cette alternance il faut aussi louer une autre personne, sans qui le scrutin n'aurait été crédible.Pugnace et doté d’un grand sens moral et éthique, Attahiru Jega s’est attelé à la tâche. On dit qu’il aurait passé ses nuits au siège de la Commission électorale, loin des hommes politiques et des tentatives d'intimidations. Négociateur résolu mais calme, il a montré toute l’étendue de son sang-froid en évacuant d’une phrase Godsday Orubebe, un ancien ministre du PDP, venu mardi perturber la collecte des résultats en l’accusant de partialité.
Un satisfecit également exprimé par l'ONG nigériane Transition Monitoring Group (TMG), ainsi que par l'Institut démocratique national (NDI), basé à Washington. Une nouvelle page de l'histoire du Nigeria vient d'être ouverte.
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