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News:Paul Biya reçoit Michel Sapin
(11/04/2016)
Après l'audience avec le président Biya, le ministre français des Finances et des Comptes publics a répondu aux questions de la presse. Au menu: la coopération entre la France et le Cameroun, et l'avenir du franc CFA
Par rédaction:

Vous venez d'être reçu en audience par le président Paul Biya, pouvons-nous avoir une idée du contenu de votre entretien?

Le président de la République m'a fait l'honneur de me recevoir. Je suis là pour participer avec les autres ministres des Finances à la réunion des ministres de la zone Franc. C'est une réunion de travail très importante et nous nous retrouvons deux fois par an, une fois à Paris et une fois en Afrique.
Et j'avais souhaité porter quelques messages de la part du président de la République française au président camerounais, concernant d'abord notre reconnaissance pour l'engagement du peuple camerounais contre le terrorisme.

Nous avons dit toute notre solidarité et notre coopération aussi dans cette lutte contre le terrorisme. J'ai souhaité aussi porter un message de coopération renforcée bien sûr avec la France, et nous allons signer un nouvel accord de coopération dans le cadre du C2D, avec le ministre des Finances camerounais. Des dettes qui sont converties en programmes de financements qui vont justement financer des programmes très utiles pour les populations, sur l'ensemble du Cameroun.

J'ai souhaité aussi dire combien nous étions attentifs à la situation de l'ensemble de la zone face à ce double choc, le choc sécuritaire et celui qui tient à la chute des valeurs des matières premières. Et donc pour certains pays, de leur exploitation. Une attention particulière pour ces pays, la France est là pour les accompagner, pour trouver des solutions qui permettent de passer ce mauvais moment et rebondir ensuite pour retrouver la croissance nécessaire qui permet le développement économique et social.

Vous arrivez au Cameroun au moment où la question de l'avenir de la zone franc fait débat au sein de l'opinion. Quel est votre avis sur la question?

J'ai été ministre des Finances il y a de cela quelques années, en 1992 précisément et les questions étaient les mêmes. Donc, nous avons cette capacité à travailler ensemble mais je vais le résumer très simplement. La zone Franc est une zone des Africains, pour les Africains, décidée par les Africains.

La France est là pour accompagner. La France est là, comme vous le savez, pour garantir la stabilité de la monnaie. Que nous nous engagerons à faire en sorte que cette monnaie reste stable par rapport à d'autres monnaies et cette stabilité est quelle chose de très utile aux pays concernés. Mais, c'est la décision des pays africains qui s'impose, pas celle de la France. S'il y'a une volonté de voir évoluer cette zone, cela doit venir de la volonté des pays africains eux-mêmes et de leurs responsables.




Et j'ai toujours montré ma très grande disponibilité, s'il y a des propositions d'évolution dans telle ou telle direction de la part de tel ou tel dirigeant. Je suis à l'écoute, nous sommes tous ensemble à l'écoute des Africains. Je le repète, cette zone est une zone pour les Africains, pour leur permettre un meilleur développement économique et social. C'est leur souveraineté qui s'impose et en aucun cas, évidemment, une volonté qui viendrait d'ailleurs.

D'aucuns s'étonnent également au sein de l'opinion du montant anormalement élevé des réserves des pays de la zone Franc dans le Trésor français...

C'est aussi une question qui revient depuis très longtemps. Vous savez que ces dépôts, l'argent des pays concernés qui continue à être versé, sont la contrepartie de la garantie de la valeur de la monnaie. La France est prête à intervenir, y compris sur fonds propres, pour garantir cette valeur. La contrepartie et une partie des dépôts se retrouvent auprès de la Banque de France.

Là encore, c'est vraiment pour permettre aux pays d'avoir de la stabilité. Pour permettre à ces pays de se développer en ce moment, pour leur permettre de faire face aux difficultés. Et nous avons un dispositif qui est, avant tout, tourné vers l'intérêt des peuples concernés.

Propos recueillis par N. FORBINAKE


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