Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Société
Ndokoti : les prostituées ont la vie dure
(21/02/2008)
Leur bastion, le « marché mondial », n’a pu résister à la bourrasque des déguerpissements.
Par Benjamin Lissom Lissom

Les deux parties sont en train de faire leur deuil, chacune à sa manière.

Les « Kontées », contractuelles d’une nuit, ne sachant plus à quel saint se vouer, ont du mal à boucler les nuits désormais courtes. Martine B. attablée à la terrasse d’un bar de Ndokoti, racontait encore librement lundi dernier qu’elle envisage émigrer vers la Cité Sic de Bassa où un nouveau territoire est ouvert, vers le début du carrefour Ange Raphaël. « Cette possibilité, compte tenu de la concurrence de la Cité, n’est à envisager que si je ne peux accrocher quelqu’un avant 20 heures. » A présent, les filles préfèrent commencer très tôt. Certaines entament la journée aux environs de 10 heures du matin. « Je m’arrange à m’offrir un pot ou un plat de maquereau en attendant un client qui, avec un peu de chance, peut me prendre au sérieux. Au premier contact, je ne taxe pas mes services dans l’espoir de le garder pour quelque temps. »

Ce témoignage de Hélène M., la copine de la première citée, indique à suffire le caractère aléatoire de leur nouvelle démarche. Car, elles courent désormais le risque d’offrir sans recevoir, leurs clients n’étant généralement pas dupes sur l’identité réelle des filles abordées. Le cas échéant, les « affaires» se terminent par des bagarres retentissantes. La seconde catégorie qui arrive dans la soirée, à la fermeture des bureaux, n’en mène pas large non plus. Dans ce fourmillement à vous donner le tournis, les filles, d’une toilette fraîche, essaient de donner le change. Elles n’hésitent pas à appliquer les méthodes jadis nocturnes sans se soucier de la pudeur. « Ces solutions nouvelles ne sont pas encore payantes. Elles sont à la fois éprouvantes et lassantes », avoue Martine.

Elles seront de moins en moins pratiquées. Les petits bandits de la pègre, logés à la même enseigne, font maintenant feu de tout bois. E. P et sa bande, connus pourtant de tout le monde, multiplient des attaques à découvert. Ils ne profitent plus des embouteillages et de la confusion d’hier pour arracher les sacs à main ou les téléphones portables. Les victimes se faisant rares, les prostituées sont désormais intégrées dans leur panoplie de chasse. C’est ainsi qu’ils n’hésitent pas à brutaliser leurs victimes avant de les dépouiller. Sous les regards indifférents des passants.


Source: Cameroon Tribune


Partager l'article sur Facebook
 
Discussions Discussion: 1 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site