Ils ont perdu de ses traces peu avant l’heure du meeting que Mboua Massock ma Batalong avait programmé au carrefour Shell New-Bell à Douala. Depuis lors, son téléphone ne passe pas. Il est coupé de tous contacts. Même son fils, Massock ma Mboua Massock, qui ne le quitte presque jamais a perdu son flegme habituel. Il redoute que son père de combattant qui mène une bataille contre la modification de la Constitution malgré l’interdiction des manifestations publiques à Douala, n’ait été kidnappé par la flicaille.
La rumeur enfle d’ailleurs dans la capitale économique du Cameroun investie par les policiers, les gendarmes, les militaires et surtout par les éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir). Cette unité est spécialisée dans la lutte contre la grande criminalité et les coupeurs de route dans le septentrion. Les proches (sa famille et ses camarades de lutte) de Mboua Massock ma Batalong craignent même pour sa vie. “ Nous avons appris qu’il y a un escadron de la mort à Douala venue spécialement pour s’offrir la tête de Mboua Massock et de Jean Michel Nintcheu ”, rapporte l’un d’eux.
En effet, depuis vendredi dernier, 29 février 2008, la veille de son meeting avorté, une escouade d’hommes en tenue et des anti-gangs ont quadrillé le “ Pavillon du devoir national ”, le domicile de Mboua Massock ma Batalong au P.K. 13 à Bassa. Comme c’est l’habitude ces derniers temps. Le 16 février dernier, il avait été arrêté à Bépanda à Douala, en compagnie de son fils et de Elisabeth Ngo Eheg (Aïcha), transporté nuitamment vers Bonepoupa et abandonné dans la forêt à une centaine de kilomètres de Douala. Où serait-il donc actuellement ? A quelle sauce sera-t-il mangé cette fois-ci ? Autant de questions qui perturbent la quiétude de l’entourage de Mboua Massock ma Batalong.
Source: Le Messager
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