Le décret présidentiel indique que ce fonctionnaire est sanctionné pour un manquement à l’honneur et à la dignité et pour des actes contraires à son serment de magistrat. Alexis Emvono, en difficultés depuis quelque temps, sa nomination comme substitut du procureur à Limbe état déjà considéré comme une affectation disciplinaire. Entré dans le corps bien avant la fin de la décennie 90, il avait servi dans la partie nord du pays, avant de se retrouver à Douala, à Kribi puis récemment à Limbé.
Les histoires qui lui sont reprochées sont nombreuses. Marié sous régime monogamique, par exemple, le magistrat s’est remarié. Un mariage dont l’objectif était de faciliter l’immigration clandestine d’une maîtresse qui allait ainsi rejoindre un Français qui l’attendait en Europe. Le magistrat fait le voyage avec sa compagne. Il aurait été récompensé par le Français en millions de Fcfa. Malheureusement à la suite d’une altercation entre la Camerounaise et son Blanc, la femme se rend à la police. Les flics français constatent que son visa touriste n’est plus valable. Le Français, approché par la police, donne tous les détails de l’affaire. La justice française saisit le gouvernement camerounais. Un dossier disciplinaire est ouvert.
Alexis Symphorien Emvono est coupable de «rupture irrégulière de son contrat de mariage, auteur de trafic de personne humaine et complice d’un cas d’immigration clandestine». Des fautes examinées par la commission disciplinaire compétente.
Le principe de la rétrogradation de ce magistrat aurait prospéré au sein de cette commission. Au bout du processus, dans un environnement d’assainissement de la morale publique, c’est la sanction suprême, la révocation, qui a été retenu. Un autre magistrat a été révoqué, il y a quelques temps, pour double travail. Magistrat, il s’était également mis au service d’un expatrié. Et comme dans le premier cas, l’Européen a vidé son sac lorsqu’il a eu des problèmes avec le magistrat.
Source: Le Jour Quotidien
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