Pour avoir accès à la salle dans laquelle se déroulait le point de presse de la sélection nationale, il fallait montrer patte blanche. C’est à l’ascenseur que tout commence. Les vigiles ont reçu les instructions de ne laisser passer que les personnes disposant d’une carte de presse. Même ceux qui présentent la fameuse pièce demandée ne sortent pas de l’auberge. Il faudra d’ailleurs l’arrivée de certains responsables de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), à l’instar du vice-président de la commission sécurité, Etienne Claude Tamo, pour que les journalistes puissent rejoindre leurs confrères les ayant précédés dans la salle de conférence située au 10ème étage du Hilton hôtel. Ici, le premier panel est composé de Gilles Augustin Binya, Henri Bedimo Nsame, Achille Emana et Enow Eyong Tarkang. Trente minutes après, suivront Stéphane Mbia, Idriss Carlos Kameni, Paul Alo’o Efoulou et Landry Nguemo.
Si chacun a eu la possibilité de répondre à des questions particulières, en rapport avec leur prestation en club, ils sont tous revenus sur plusieurs points communs, à savoir l’état d’esprit dans le groupe à quelques heures d’une rencontre décisive et l’apport du public.
Sur ce dernier point, Enow Tarkang Eyong reconnaît d’ailleurs que : «nous avons besoin du soutien du public. Leur présence massive constituerait un gros apport pour nous. Ce sera comme si tout le pays joue contre le Togo». Pour sa part, Idriss Carlos Kameni témoigne de la participation du 12ème joueur, le 9 septembre dernier. «Contre le Gabon, nous avons senti la présence du public. Supporter son équipe, ça se fait quand on mène et quand on est mené. Il est surtout important de remonter l’équipe quand ça ne va pas. Nous passerons un samedi heureux si les supporters nous accompagnent aussi bien à l’arrivée qu’au départ du stade», raconte-t-il. «Le public sera notre maillon fort. Nous avons besoin d’eux et nous comptons sur eux», espère Gilles Augustin Binya.
Défaite
Demain, face au Togo, le public sera certainement au rendez-vous. Il garde d’ailleurs en souvenir la défaite enregistrée par la sélection nationale devant le même adversaire sur le score de un but à zéro. Idem pour les joueurs, à l’instar d’Idriss Carlos Kameni. «La défaite contre le Togo nous a fait comprendre qu’on pouvait perdre des matches», soutient-il. Même s’il n’a pas fait partie de l’expédition ghanéenne, Achille Emana garde un souvenir amer de cette journée, du 27 mars dernier, à Accra au Ghana. «La défaite avait d’ailleurs semé le trouble dans la tête de plusieurs personnes, notamment le public et les joueurs», se souvient-il. Tandis que pour Gilles Augustin Binya, «perdre ce match a été une humiliation pour nous.»
C’est donc sous le signe de la revanche que le match de demain s’annonce dans la tanière. «Ce sera plus qu’un match de revanche. Si nous ne gagnons pas samedi, ça n’aura servi à rien de remporter les deux matches face au Gabon. Nous devons montrer aux Togolais qu’en mars dernier, il s’agissait d’une mauvaise passe. Nous avons besoin de trois points», confie Achille Emana. Les Lions n’ont d’ailleurs pas l’intention de laisser passer cette seconde chance. «Nous aurons l’occasion de corriger nos erreurs, à travers cette opportunité de jouer contre le Togo. Une victoire face à cette adversaire nous mènera où nous voulons aller», indique Gilles Augustin Binya. Le second rendez-vous avec les hommes de médias se tiendra ce jour, à 17h30. Dans l’espoir que les principaux absents d’hier, à savoir l’entraîneur national, Paul Le Guen ou encore Samuel Eto’o, le capitaine, constitueront le panel de la sélection nationale.
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