Alors qu'on se dirigeait vers un match nul, Samuel Eto'o a fait tomber la défense madrilène à la 83e minute pour une victoire finale du Barça face au Real 2 à 0.
Par Nkwayep Mbouguen
Du "classique" pour Eto'o
Le FC Barcelone recevait le Real Madrid dans ce qui est certainement la
confrontation la plus médiatique d'Europe, le classico entre Socios et
Afiscionados. Mais si cette rencontre est une rencontre de prestige, les
Catalans de Samuel Eto'o étaient largement favoris, tant ils paraissent
en forme en championnat et en Ligue des Champions, alors que le Real n'est pas
au mieux, et ça s'est vu dans le match.
Très tôt dans le match, Messi affolait la défense madrilène avant
d'adresser une belle frappe détournée par Casillas. Quelques minutes plus tard,
l'Argentin faisait un une-deux avec Eto'o, mais était tâclé in extremis par
Cannavaro. Allait s'en suivre un véritable attaque défense face à des Madrilènes
incapables de répliquer, orphelins de Robben, suspendu. Impression confirmée par
la statistique à la demi-heure, sans appel : 71% de possession de balle pour le
FC Barcelone. Mais malgré cela, les Barcelonais devaient rester vigilants
puisque Sneijder, puis Drendthe allaient se créer deux occasions franches
d'ouvrir le score, mais Valdes était vigilant.
Les affaires du Real, déjà mal engagées n'allaient pas s'améliorer à la 36e
minute avec la sortie sur blessure de Sneijder, l'homme capable d'apporter un
plus à la maison blanche. Et à la mi-temps, les Galactiques n'avaient pas
beaucoup brillé et pouvaient s'estimer heureux de n'être pas menés au score.
En seconde période, Eto'o allait
d'entrée buter sur Casillas, ouvrant les hostilités de ce qui allait être le
duel du match. Mais dans la suite, le Barça était un peu moins bien, et le Real
se permettait quelques montées aidées par beaucoup d'erreurs défensives des
hommes de Puyol. Les deux équipes allaient se neutralier, le Real bien en place,
avec beaucoup de changements tactiques des entraîneurs : Juande Ramos allait
basculer Sergio Ramos dans l'axe pour envoyer Metzelder sur Messi, l'Espagnol
ayant déjà un carton jaune, ce à quoi Guardiola allait répondre en envoyant
Eto'o à droite et Messi dans l'axe.
L'un des grands moments du match allait survenir à la 70e minute : sur un
coup-franc lointain, Salgado allait faucher Busquets dans la surface, et être
logiquement sanctionné par un pénalty, pénalty qu'allait tirer Samuel Eto'o face
à Iker Casillas. Le gardien espanol, nommé parmi les 10 meilleurs joueurs de
l'année dans le Ballon d'or FF allait mériter son surnm de "San Iker" en se
détendant superbement sur le tir de l'attaquant camerounais. Et on voyait déjà
se profiler à l'horizon, un match sans pour Eto'o, qui après avoir corrigé le
Real pendant plusieurs années, n'avait plus marqué contre son vieil ennemi
depuis plus de deux ans.
Ne s'avouant pas vaincu, Eto'o allait remettre ça une minute plus tard sur une
belle frappe bien placée, mais Casillas allait encore une fois le mettre en
échec avant de s'interposer une fois encore face à Messi qui avait bien suivi :
le portier espagnol était trop fort pour les offensives barcelonaises. Et quand
il se loupait comme sur une sortie hasardeuse très loin de son but face à Henry
qui l'avait éliminé, il y avait toujours un défenseur, en l'occurence Salgado
pour pallier son errement. Et on pensait se diriger vers un match nul.
Mais Eto'o, bien décidé à asseoir la suprématie du Barça cette saison, n'allait
pas en rester là. Après avoir essayé le penalty, les frappes placées, il allait
essayer un nouveau registre : celui du renard de surfaces. C'est en finesse que
l'attaquant catalan allait faire rompre la garde madrilène, déviant du pied une
tête de Puyol suite à un corner de Xavi, inscrivant aussi son 15e but : c'était
la libération du Camp Nou qui chavirait de bonheur, sachant pertinemment que le
Real n'allait pas pouvoir répliquer. Quelques minutes plus tard, le pichichi
avec 15 buts en 15 journées allait céder sa place à Hleb sous les acclamations
méritées du Camp Nou.
En fin de match, suite à un contre rapidement mené, Henry allait alerter Messi
qui allait se retrouver seul face à Casillas, et le lober facilement, enfonçant
le clou d'une victoire plus que méritée, et même prévisible du FC Barcelone qui
semble inarrêtable depuis des semaines. Cette victoire, au delà des trois
points, a permis aux Catalans de reléguer leur rival à 12 points, et de
confirmer leur première place. Eto'o a quant à lui inscrit son 15e but,
reléguant David Villa à trois longueurs
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