Paul Biya actif sur la scène internationale : c’est un fait assez rare pour être relaté. En effet, le président a reçu il y a deux jours Johnie Carson, sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines, et le ministre libyen des affaires de l’Union africaine.
Quelques jours après le mandat d’arrêt international émis contre Mouammar Kadhafi, Paul Biya a pris position en affirmant sa désapprobation des frappes aériennes de l’Otan. Pour le chef de l’Etat camerounais, une résolution pacifique de la crise est nécessaire.
« le président de la République du Cameroun a été très content de cette visite et nous a informé que le Cameroun soutiendra la position africaine qui est favorable à une solution pacifique de la crise libyenne afin de retrouver la sécurité et la paix en Libye », a-t-il déclaré à la sortie de l'entretien.
Une position partagée par Jacob Zuma, qui s’est d’ailleurs dit déçu par la décision de la CPI d’émettre un mandat d’arrêt contre l’ONU. En effet, pour le président sud-africain, l’Union africaine est sur la bonne voie pour une résolution par le dialogue entre Kadhafi et le Conseil National de Transition, mais pourrait rencontrer des difficultés si l’ONU, l’Otan et la CPI persistent à vouloir user de la force pour chasser Kadhafi.
A la sortie de la visite avec Paul Biya, l’émissaire libyen a présenté la situation en Libye, affirmant que les bombardements de l’Otan avaient réalisé plus de dégâts sur les civils que sur les forces armées avec plus de 5000 raids.
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