C'est le ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire (Minepat) et président du conseil national du troisième recensement dont la 5e session s'est tenue vendredi dernier, qui s'exprimait ainsi.
Ont pris part à cette réunion, Zacharie Perevet, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, des représentants des autres ministères, les dix gouverneurs des provinces ainsi que la directrice générale du Bureau central des recensements et des études de population, Bernadette Mbarga, et des membres de la société civile.
Le Minepat a relevé que les résultats de ce recensement sont d'une telle importance que "la formulation des stratégies que nous voulons mettre en place pour le développement du pays, notamment, la révision du document de stratégie de réduction de la pauvreté en dépendent". Les membres du conseil national du troisième recensement ont alors fait le point "de ce qui s'est fait jusque-là".
Principalement l'adoption des résultats. Et la date de publication des résultats que le gouvernement qualifie de très important et que la partie la plus lourde du travail avait déjà été effectuée, selon le Minepat. "Il serait bon que ces résultats soient publiés dans moins d'un mois. Nous avons juste des petits ajustements à faire sur le plan informatique. Nous nous donnons une ou deux semaines pour les publier", a promis Louis Paul Motaze.
Lancé le 11 novembre 2005, le troisième recensement de la population a été exécuté jusqu'au 5 décembre 2005 et dans la zone de Bakassi en 2006. Dans des conditions jugées à l'époque déplorables, du fait d'une mauvaise formation des agents recenseurs et surtout, de nombreux problèmes d'argent qui avaient entravé son bon déroulement. De nombreux agents avaient ainsi arrêté de travailler avant al fin du fait d'engagement financiers non tenus par le Bucrep, pendant que d'autres avouaient, après les opérations, qu'ils n'avaient toujours pas respecté les consignes à eux données.
Les résultats doivent être rendus publics après autorisation du président de la République, conformément à l'article 7 du décret n° 2000/251 du 13 septembre 2001 instituant le troisième recensement général de la population et de l'habitat. Les résultats provisoires analysés sommairement, comme le relève le Bucrep, mettent en évidence les enjeux démocratiques du Cameroun. Ceux-ci sont marqués par une croissance encore assez rapide de la population, un déséquilibre au niveau de la répartition de la population et une urbanisation galopante avec à sa tête l'émergence de deux grandes métropoles nationales que sont Douala et Yaoundé.
Source: Quotidien Mutations
|