Entre 2005 et 2007, selon le fonds routier, 105 entreprises sont identifiées. Au final, 11 ont presté une fois et ont disparu, 51 sont allés jusqu’à deux fois et 43 donc moins de la moitié ont pu offrir trois prestations, et puis plus rien. Bilan des comptes, 225 milliards injectés en dix ans sur la route, avec un résultat déplorable.
Avis partagé par le représentant du Cde, qui déclare que les Pme et les associations professionnelles du secteur routier sont un des maillons faibles du secteur routier. “ De gros progrès restent à faire dans la qualité et l’efficacité des travaux confiés aux Pme.”
Ben Manar du programme de politiques de transport en Afrique subsaharienne –SSATP- n’en dira pas mieux. Une étude menée par la structure révèle que de 2003 à 2008, il n’ y a pas eu d’amélioration sur le réseau routier camerounais.70 % des 50 000km que constitue le réseau routier national est en mauvais état. Et pour le SSATP au-delà des mauvaises prestations ou du manque de professionnalisme des entreprises camerounaises “ il semblerait que si l’argent du fonds routier – 44 milliards- était utilisé normalement, il devrait suffire pour l’aménagement du réseau routier prioritaire qui s’étend sur 21 000 km ”.
Le ministre des Travaux publics qui ouvrait les travaux ne partage pas cet avis. Pour lui, il n’est pas question de mauvaise gestion du fonds routier, mais plutôt de satisfaction de tous. Tant les réseaux prioritaires que ceux considérés comme de moindre importance. Et pour Bernard Messengue Avom, “ il faudrait peut-être envisager une augmentation des moyens financiers du fonds routier pour qu’ils puissent mener à bien tous ces travaux. ” Il y a donc matière à débat. Et c’est à cet exercice que vont se soumettre jusqu’au 19 février prochain les Pme, et associations de professionnels du secteur de l’entretien routier, hauts cadres et responsables des entreprises d’entretien routier du mintp et du fonds routier.
Le séminaire, organisé par le Cde dans le cadre du programme d’appui aux Pme et associations professionnelles du secteur de la maintenance des routes,- une synergie Ue, Acp et gouvernement du Cameroun- vise également “ le renforcement des capacités d’un noyau dur de Pme actives dans l’entretien routier qui seront mieux intégrées dans les présents et futurs marchés dans ce secteur et prêtes à tisser des alliances avec des entreprises européennes pour répondre à ces marchés ”.
Pour ce faire, les séminaristes vont se mettre à l’école des principes fondamentaux du Mor qui se veut une nouvelle méthode de préservation efficace et efficiente des infrastructures routières ; savoir où et comment les Mor sont utilisés à travers le monde plus particulièrement en Afrique. Les participants au séminaire devront aussi se familiariser avec le document échantillon d’appels d’offres de la Banque mondiale sur le rendement et les contrats routiers basés sur les résultats et au final élaborer une stratégie de mise en œuvre des Mor au Cameroun. Toute chose qui cadre avec l’ambition du gouvernement camerounais à savoir, avoir un réseau routier qui fonctionne mieux d’année en année.
Source: La Nouvelle Expression
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