Les employés contestent la décision du maire de baisser les salaires.
Hier lundi 23 mars, les employés de la commune d’arrondissement de Douala 2ème, 157 au total, ont entamé un mouvement de grève. A l’entrée de l’hôtel de ville, les grévistes ont déployé plusieurs pancartes.
Sur quelques unes, on pouvait lire : « non à la baisse des salaires du personnel, non à l’esclavage du personnel de Douala 2ème, le personnel demande le rétablissement des droits acquis ». A l’intérieur, le long de la barrière et à la guérite, les employés sont assis à même le sol. De petits groupes de discussion se forment par endroit dans la cour. A la porte d’entrée du bâtiment principal, trois femmes sont allongées. L’une d’elles est presque endormie. Les couloirs de du bâtiment sont vides, les bureaux fermés.
Dans un préavis de grève datant du 19 mars 2009 et adressé au maire Denise Fampou, les employés demandent de revoir les décisions prises lors de la réunion de conciliation tenue le 12 mars dernier. Au terme de cette concertation qui faisait suite à un premier préavis de grève, le maire avait annoncé un certain nombre de mesures, notamment la baisse de près de 12% du salaire de base, la suppression des indemnités d’ancienneté et d’autres primes et avantages jugés irréguliers. Hier Denise Fampou a fait savoir que les salaires sont trop élevés. « Il y a des personnes qui touchent deux fois le salaire du gouverneur. On a des balayeurs qui touchent 80.000 Fcfa le mois », avait-elle dit pour justifier sa décision. Et d’ajouter qu’à cette allure, « les fonds de la mairie serviront seulement à payer les employés, sans pouvoir répondre aux devoirs de la commune envers les populations ». Pour les délégués du personnel, ces décisions ne reposent sur aucune base. Ekoe Mballa Victor, l’un des délégués du personnel, a soutenu que les primes et autres ajouts sur salaire émanent des textes et délibérations du conseil municipal.
En plus du maintien en l’état des salaires actuels, les grévistes réclament le paiement de deux mois de salaire, le paiement des rappels d’avancement de 2006, le reversement des cotisations à la Cnps, la tenue de la commission paritaire et le paiement des rappels d’augmentation des 15% décidés par le président de la république le 07 mars 2008.
Source: Le Jour Quotidien
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