Le Président Paul Biya face à de nombreux dossiers
Fausse alerte hier jeudi 23 octobre 2008 dans le sérail à
Yaoundé. Une rumeur avait annoncé le retour du chef de l’Etat. Mais Paul Biya
qui cultive le secret n’est pas parti de Genève où il séjourne depuis son retour
de Québec lundi denier. Mais une chose est sûre : le locataire d’Etoudi rentrera
au Cameroun dans les prochaines heures, si c’est lui qui doit présider la coupe
du Cameroun de football. En attendant, dans le harem politique, on continue de
gloser sur les dossiers qui attendent le président de la République. Il s’agit
essentiellement, à en croire des sources bien introduites, des incidents qui ont
ébranlé l’opinion publique ces derniers jours.
En première ligne, il y a l’affaire du vol de la mallette présidentielle en
Suisse. Alors qu’il était sur la route de New York pour la 63e session ordinaire
de l’Assemblée générale des Nations unies, l’une des mallettes de souveraineté
de Paul Biya que détenait le directeur du cabinet civil, Jean Baptiste Beleokon
a été perdue de vue. La mallette en question aurait été retrouvée dans la
chambre du lieutenant Emane Luc, l’un des collaborateurs de l’aide de camp du
président de la République. Le lieutenant Emane Luc a été immédiatement renvoyé
au pays. Et depuis, il reste gardé à la salle de permanence de la direction de
la sécurité présidentielle au Palais de l’Unité. Des sources bien orientées
affirment que ce denier n’aurait toujours pas fait de déclaration forte aux
enquêteurs venus l’entendre. Il aurait affirmé ne vouloir s’exprimer que devant
le chef de l’Etat.
Le Cameroun insécurisé
L’autre dossier sur lequel le président devrait se pencher une fois au Cameroun
est celui de l’attaque de Limbe. On se souvient que dans la nuit du 28 septembre
2008, un groupe d’assaillants lourdement armés, a pris d’assaut des banques
localisées au centre ville de la cité balnéaire de Limbé. Après avoir réussi à
éventrer le coffre d’une des banques en question, et emporté son contenu, ils
ont laissé à leur départ un mort et de nombreux blessés. L’identité de ces
assaillants n’a jusque là pas été révélée. Dans le même registre, on a aussi en
mémoire la récente attaque d’autres assaillants en mer dans la zone de Bakassi
…. Sans oublier « le curieux » incendie déclenché au « Pentagone », au ministère
de la Défense principalement au bureau du général de corps d’armée Nganso
Sundji, le 7 octobre denier.
La terrible histoire de l’exfiltration du réfugié lieutenant-colonel
équato-guinéen Cypriano Nguema Mba devrait également préoccuper le chef de
l’Etat. Paul Biya en aurait été saisi alors qu’il se trouvait encore à Québec
par le secrétaire général des Nations unies en personne. Compte tenu du fait que
le Cameroun se retrouve ainsi sur le banc des pays qui violent la Convention des
Nations unies sur la protection des réfugiés, le chef de l’Etat devrait de
manière urgente demander des éclairages sur cette affaire. Tout comme au plan
national, il devrait se pencher sur la mauvaise gestion de la contractualisation
des temporaires de la fonction publique, les récentes grèves des employés de la
Camerounaise des eaux et des temporaires de la Cameroon Télécommuni-cation
(Camtel). Sans oublier que le brumeux dossier du remaniement ministériel reste
plus que jamais présent dans les esprits. Source : Le Messager
|