Paul Biya, président du Cameroun
Mais des réunions de préparation se multiplient au siège de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) à Yaoundé. De plus, l’hôtel Hilton, qui devrait abriter les travaux du sommet est à pied d’œuvre. De nombreux usagers qui avaient réservé des salles pour des événements en fin de mois ont dû y renoncer. L’hôtel leur a signifié une instabilité de calendrier à cette période.
L’organisation du sommet des chefs d’Etat de la Cemac, qui se tiendra vraisemblablement d’ici la fin de ce mois, est l’un des gros dossiers qui attendent le président Paul Biya. Il ne pourra en effet pas se tenir sans sa présence. Cette rencontre au sommet se déroule quatre mois seulement après les émeutes de février désormais baptisées « émeutes de la faim ». Selon des sources proches du dossier d’organisation, la sécurité reste une préoccupation majeure, au regard de l’intensité des contrôles sur les voies routières, il y a lieu de dire que la psychose n’est pas définitivement écartée.
Après avoir pris part au 7ème sommet des chefs d’Etat des pays membres de la Cemac à Bata en 2006, le président Paul Biya, annoncé à Ndjamena l’année suivante, y avait été représenté par le premier ministre Inoni Ephraïm. A la fin de ce sommet, la présidence annuelle de la Cemac lui avait été confiée. La rencontre de Yaoundé devrait permettre de revenir sur les résolutions prises à N’Djamena. En effet, une déclaration spéciale rendue publique à l’issue du sommet condamnait «toutes les tentatives de déstabilisation de la République du Tchad et de la République centrafricaine et de leurs institutions démocratiques».
Or, entre-temps, le pouvoir d’Idriss Deby Itno a bel et bien été déstabilisé par la rébellion qui revient d’ailleurs à la charge depuis quelques jours. Des milliers de réfugiés tchadiens se trouvent actuellement au nord du Cameroun.
En outre, le sommet sera l’occasion d’évaluer le fonds spécial de solidarité institué pour venir en aide aux populations tchadiennes et centrafricaines déplacées par les violences créé en 2007. L’évaluation du passeport régional sera également un sujet important dans la mesure où des expulsions de Camerounais en Guinée équatoriale ont encore été enregistrées au cours de l’année.
Source: Le Jour Quotidien
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