Le chemin de croix pour un visa allemand
Un service qui coûte 7000Fcfa. Derrière les grilles, un vigile distribue des fiches d’informations à ceux qui en demandent.
« La présentation d’un dossier complet ne constitue pas une garantie d’octroi de visa », signale l’ambassade dans tous les documents qu’elle délivre aux demandeurs de visa. « La procédure est longue et fastidieuse. Le plus dur n’est d’ailleurs pas de déposer le dossier, mais de réunir toutes les pièces nécessaires et, surtout, de décrocher un sponsor », affirme Michaël Silatsa, étudiant rencontré au consulat.
D’après les informations recueillies sur le site de l’ambassade, le demandeur de visa étudiant doit apporter la preuve qu’il dispose d’un compte bloqué de 4 800 000Fcfa en Allemagne, et 6 millions de Fcfa pour la ville de Berlin. Il doit aussi avoir un sponsor qui le prend en charge et dont le revenu mensuel minimum est de 800 000Fcfa. « Le consulat a exigé que mon sponsor fournisse un livret de famille. Il a estimé qu’avec ses revenus d’un million de Fcfa par mois, mon oncle ne pouvait convenablement s’occuper de moi », se souvient Delphine, dont la demande a été rejeté en 2007.
Par ailleurs, plusieurs demandeurs de visas se voient signalés aux fins de non-admission. Dans ce cas, il leur serait difficile d’obtenir un visa pour un autre pays de l’espace Schengen, car avec la mise en place du Système d’information Schengen, il existe un échange d’informations sur « l’utilisation de faux documents et sur les refus de visa dans les cas de demandes manifestement non fondées ou frauduleuses ».
Pour les visas court séjour, le consulat exige du demandeur qu'il produise des preuves de sa « stabilité socio-économique », ceci dans le but de décourager les travailleurs clandestins potentiels.
Source: Le Jour Quotidien
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