La signature du document s’est faite vendredi, 14 mars 2008, au Mincommerce à Yaoundé. Les clauses de cet accord établissent des baisses sur les prix des produits de première nécessité concernés par l’ordonnance du président de la République signée le 7 mars 2008. Pour ce qui est du poisson, le maquereau doré 25+ par exemple devrait coûter 775Fcfa/kg à Douala, 790Fcfa/Kg à Yaoundé et 805 Fcfa/Kg à Ngaoundéré. Quant au riz, la baisse décidée lors de cette rencontre est de 40 Fcfa sur chaque kilogramme. Enfin, pour la farine de blé et de manière globale, le sac de 50 Kg passe de 22 500 Fcfa à 19 800 Fcfa. Soit une baisse consentie de 2 700 Fcfa par les importateurs, selon les propos du Mincommerce.
Les résolutions prises par les différentes parties en fin de semaine dernière devaient rentrer en vigueur dès le lendemain, 15 mars. Mais, jusqu’à hier 17 mars, un tour dans certains marchés de Douala montre une toute autre réalité. A Sandaga, Mboppi et au Marché central (les trois plus importants marchés de la capitale économique), les détaillants semblent ignorer “ les grandes réunions de Yaoundé ”. Après une hausse survenue à cause du mouvement populaire de revendications sociales de février dernier, le poisson, le riz et la farine de blé ont retrouvé les prix habituellement pratiqués. De manière générale, le kilogramme de maquereau habituellement appelé Oya Oya (et réputé de bonne qualité) continue de coûter 900 Fcfa. Un carton de maquereau “ chinois ” se vend entre 13 000 Fcfa et 15 000 Fcfa.
Pour ce qui est du riz, la baisse n’est pas non plus effective, alors que le Mincommerce estimait que les variétés les plus commerciales devraient coûter entre 261 Fcfa et 308 Fcfa. “ Le sac de 50 Kg de Riz Better se vend chez mon grossiste à 16 000 Fcfa ”, explique un commerçant du marché Sandaga tout en précisant que c’est le même prix qu’il y a un mois. Au marché Mboppi, le “ riz Nema ” quant à lui vaut 15 000 Fcfa/50Kg chez le grossiste. Il faut en plus mettre le prix avec les intermédiaires pour se rendre compte qu’un sac du même riz peut finalement revenir à 17 000 Fcfa au consommateur final.
Confusion
Ainsi, rien n’est encore effectif dans les grande surfaces commerciales de Douala. Cela peut s’expliquer par une mauvaise maîtrise de l’information par certains acteurs de la chaîne de consommation. Certains commerçants approchés croient en effet que les mesures devraient rentrer en vigueur dès le 1er avril, comme la revalorisation des salaires dans la Fonction publique. Pourtant, il est bien précisé que l’ordonnance “ prend effet à compter de la date de signature ”, donc dès le 8 mars. Autre confusion, celle sur les produits concernés.
De manière globale, la baisse des prix devrait survenir pour la farine de blé, le poisson et le riz. Pourtant, comme une ménagère rencontrée à Mboppi, l’on continue de croire qu’elle s’étend sur l’huile, le savon, et même la viande de bœuf. Cela traduit que les Camerounais souhaitent d’autres décisions de la part du gouvernement. “ Il faudrait penser aux autres produits comme le sel, le savon, l’huile, etc., car ce sont des produits que nous utilisons au quotidien ”, soutien Oscar Kong, président de l’Association des commerçants du marché Sandaga.
Source: Le Messager
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