Ces deux aliments font partie de la gamme des produits qui
seront protégés à l’exportation par des “indications géographiques”. Ils ont été
retenus dans le cadre du Projet de promotion et de protection des indications
géographiques dans les Etats membres de l’Organisation africaine de la propriété
intellectuelle (Oapi).
Il s’agit d’un projet dont l’objectif est d’appuyer les Etats membres de l’Oapi
dans leur volonté de conquête de marchés à l’international grâce aux indications
géographiques.
Le projet, qui est financé par la coopération française, voudrait donc
contribuer au développement rural, par une amélioration et une sécurisation du
revenu des producteurs.
“Nous avons des produits qui peuvent faire du chemin et qui, par ricochet,
peuvent être exportés et donner un plus-value financière au terroir qui les
produit. Nous espérons, avec ce premier financement de l’Agence française de
développement (Afd), développer ces produits locaux. Ces derniers sont certes
vendus aujourd’hui, mais ils ne sont pas souvent présentés comme ayant une
certaine qualité ou une certaine saveur liée au lieu de production et à la
qualité des producteurs”, a souligné le directeur général de l’Organisation
africaine de la propriété intellectuelle, Paulin Edou Edou.
Quel intérêt pour la France de soutenir ce projet au Cameroun et dans deux
autres pays d’Afrique (Guinée et Côte d’ivoire) ? “C’est d’abord et toujours un
intérêt de développement. Notre engagement à ce sujet est clair, tout comme il
l’est pour d’autres secteurs sociaux”, explique Anne Marie Idrac, la Secrétaire
d’Etat chargé du Commerce extérieure au ministère français des affaires
étrangères. Cette diplomate, en séjour au Cameroun dans le cadre de la Réunion
des ministres de l’Economie et des finances des pays de la Zone franc, a paraphé
côté français [avec Jean Marc Bravellini, directeur Afrique subsaharienne de
l’Afd], la convention de financement.
Enveloppe du projet : plus de 650 millions de franc Cfa. Le projet prévoit
d’accompagner les produits pilotes sélectionnés, l’identification des nouveaux produits
susceptibles de bénéficier de cet encadrement, l’organisation de séminaires
régionaux annuels et des actions de promotion. Le “Projet d’appui à la mise en
place d’Indications géographiques (IG) protégées en Afrique” a une durée de 4
ans. Il devra bénéficier d’une assistance technique internationale, avec
notamment la mise à disposition d’un expert senior spécialisé dans le marketing
agroalimentaire.
Source : La Nouvelle Expression
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