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La police tente d'assassiner un député
(14/02/2008)
Une marche de protestation contre la modification de la Constitution a été violemment dispersée hier à Douala.
Par Noé Ndjebet Massoussi

Une centaine d’éléments de la gendarmerie et de la police, armés jusqu’aux dents et appuyés par des chars anti-émeutes (Mami water), ont violemment dispersé une marche organisée par “ le Front du Non à la révision constitutionnelle ”. Les partisans de ce regroupement (partis politiques et société civile) arboraient des Tee-shirts jaunes avec des inscriptions : “ Non ” et “ Ne touche pas à ma constitution ”. Cette marche, partie de Lewat Hôtel à Bessengue jusqu’à la “ rue de la casse ” à Bonakouamouang, s’est tenue en marge de la conférence de presse donnée par Ni John Fru Ndi, président national du Social democratic front (Sdf).

Quelques minutes après le départ de Ni John Fru Ndi, la soldatesque a engagé sa sauvagerie. Le char anti-émeute a pulvérisé sans exclusive les usagers de la route, les commerces et les domiciles environnants, dispersant ainsi la marche. Quelques téméraires après ce premier bras de fer, ont repris le chemin inverse (“ Rue de la casse ” vers Lewat Hôtel).

Ils avaient à leur tête les députés Sdf Jean-Michel Nintcheu et Makembe dans leurs écharpes tricolores. Ce deuxième “ Front du non à la révision constitutionnelle ” est pris à partie au niveau de l’hôtel Vallée des princes par des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) n° 2. Mais après quelques explications, les “ marcheurs ” sont plutôt escortés par la police sous les youyous des populations sorties nombreuses dans la rue. Puis une escouade d’éléments de la gendarmerie arrivent au moment où Jean-Michel Nintcheu s’installe à bord de sa voiture. Sans façon, ils demandent au chauffeur de descendre du véhicule et de leur remettre les clés.

Tentative d’assassinat

Ce deuxième bras de fer tourne au désavantage des hommes en tenue. Se sentant humiliés ( ?), ils balancent près de cinq bonbonnes de gaz lacrymogène à l’intérieur du véhicule de Jean-Michel Nintcheu qu’ils ont tenté de détruire en vain. Le chauffeur suffoque et perd le contrôle de l’engin qui finit sa course sur une moto stationnée sur le trottoir. Non loin de là, le président des motos taximen subit une bastonnade nationale souveraine que lui administrent une trentaine d’hommes en tenue. Les bourreaux ne lâchent leur proie que déjà évanouie. “ Ils m’ont demandé d’enlever mon tricot jaune et j’ai refusé. Mais qu’ils soient rassurés, je descendrai toujours dans la rue pour faire partir Paul Biya, même s’il faut y laisser ma tête. Ils vont traverser mon cadavre pour changer la Constitution ”, a-t-il martelé.

Selon certaines indiscrétions, des manifestants auraient été interpellés et plusieurs blessés. Pour Paul Kamerun, “ ce n’est qu’un début. Bientôt nous allons mettre nos aillons de combat et sommes prêts à être exterminés. Nous ne sommes pas loin de la situation du Kenya. ” Jean Michel Nintcheu promet d’ailleurs que le “ Front pour le non à la révision constitutionnelle ” va organiser des marches et des meetings dans toutes les villes importantes de la province du Littoral. “ Et si Paul Biya s’entête, nous n’allons pas attendre 2011 pour provoquer son départ ”, a déclaré le président provincial du Sdf. Il se dit satisfait d’avoir démontré à Faï Yengo Francis, gouverneur du Littoral, que les Camerounais sont prêts à se battre pour empêcher à Paul Biya de changer la Loi fondamentale.



Source: Le Messager


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