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La garde Chantal Biya moleste un malade du SIDA à Paris
(26/11/2008)
Son récent passage à l’Ambassade du Cameroun à Paris a été marqué par une scène de violence qui jure avec la distinction que lui a attribuée l’Unesco, d'après Jeune Afrique.
Par Le Messager (Jacques DOO BELL avec J.A.)
Chantal Biya lors de la cérémonie de l'Unesco
Chantal Biya lors de la cérémonie de l'Unesco
©Grioo.com
Son récent passage à l’Ambassade du Cameroun à Paris a été marqué par une scène de violence qui jure avec la distinction que lui a attribuée l’Unesco. La révélation est de l’hebdomadaire Jeune Afrique, dans sa dernière livraison, et sous la plume de son directeur de rédaction, François Soudan, très introduit au palais de l’Unité. A en croire ce dernier, Mme Biya a fait lors de son séjour à Paris d’une pierre deux coups.

Outre ses honneurs reçus à l’Unesco, elle a procédé à la dédicace d’un ouvrage à elle consacré. Parmi les invités à cette deuxième cérémonie qui avait lieu dans le cadre rénové de l’Ambassade du Cameroun figurait un certain Nicolas Bissek, écrivain d’art très connu au sein de la communauté africaine de Paris, éditeur de beaux livres, expert-comptable et militant du combat contre le Sida “maladie qu’il porte lui-même dans sa chair”, témoigne François Soudan. A l’occasion Nicolas Bissek a fait “l’amère expérience du mépris violent avec lequel les agents du protocole et de la sécurité considèrent les Camerounais dans son genre” constate J.A. qui relate le plus sadique de cet événement.

Invité à une cérémonie de dédicace autour de la première dame, le 14 novembre 2008 à l’Ambassade du Cameroun à Paris, Bissek trouve les portes closes. Lui et plusieurs dizaines de compatriotes, pourtant dûment munis de cartons d’invitation, sont systématiquement refoulés alors que le service d’ordre laisse entrer quelques Vip retardataires – en majorité européens. Au bout de deux heures d’attente, n’y pouvant plus, Nicolas et ses compatriotes d’infortune forcent l’entrée. Les gros bras de l’Ambassade se ruent sur lui, le soulèvent et le projettent à l’extérieur comme un sac de riz.

Bissek tombe dans la foule, puis sur le sol et se blesse au bras. Il se débat malgré la douleur, crie qu’il veut simplement rencontrer Chantal Biya pour l’entretenir d’un projet de centre de traitement ambulatoire du Sida au Cameroun, en partenariat avec son ami le professeur Gentilini. Pour toute réponse, un proche collaborateur de la première dame le menace : “ Cesse de l’agresser, tu ne la verras pas. Dégage, ou on va s’occuper de ton cas. ” Rengaine bien connue des Camerounais du pays.


Nicolas Bissek a sans doute pris souche dans cet univers où il est aisé de s’approcher des personnalités de la classe de M. ou Mme Biya sans se faire rudoyer par leurs chiens de garde surtout quand ceux-ci n’ont pas de consignes à cet effet. Si d’ailleurs Nicolas Bissek ne s’en est tiré que légèrement amoché, qu’il s’en félicite car si cela s’était passé quelque part au Cameroun, Dieu sait où il serait aujourd’hui. Surtout, que M. Soudan ne généralise pas ce genre de sauvagerie et de barbarie à toute l’Afrique.

C’est plus courant en Afrique centrale, car, semble-t-il, plus on avance vers la forêt, plus on devient bête et méchant. En forêt, on vit sur le qui-vive parce que la végétation ne permet pas de distinguer qui est à côté. Alors, les hommes au pouvoir en Afrique centrale ainsi que leur cour se partagent un instinct sécuritaire féroce.

Belle formule que celle avec laquelle le directeur de la rédaction de J.A. chute son papier : “Obsédés par l’idée de plaire à leurs chefs, malades d’une sécurité d’autant plus factice qu’elle est démonstrative, des bataillons de préposés au protocole et au gardiennage écrasent de leur morgue tous ceux qui n’ont pas l’heur d’avoir le visage qui convient – ou la présence d’esprit de leur glisser quelques billets. Les chefs en question ne le savent pas, ou ne veulent pas le savoir. A tort, car au bout du compte c’est à eux qu’on en veut. Louis XVI et Marie-Antoinette ne se croyaient-ils pas populaires ? ” Ils ont fini à la guillotine… En tout cas, cet épisode malheureux vient ainsi jeter une ombre terne à l’éclat de la distinction reçue par Chantal Biya dont on vante la générosité de cœur.

Source : Le Messager




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