Nicolas Sarkozy lors de son discours à l'Elysée en présence des chefs d'Etat africains, le 13 Juillet 2010
Paul Biya est arrivé à Paris hier où il a été reçu par la traditionnelle délégation du RDPC, avec les champs à son honneur ainsi qu'une gerbe de fleurs remise par une jeune fille : « Excellence Paul Biya, la communauté camerounaise à Paris vous souhaite la bienvenue et un excellent séjour à Paris ».
Il a été reçu aujourd'hui à l'Elysée par Nicolas Sarkozy en compagnie de 13 homologues africains qui ont un lien fort avec la France. Le président français, lors de l'entrevue a d'ailleurs déclaré vouloir aligner les pensions des anciens combattants français et ceux des anciennes colonies afin de témoigner d'une « égalité parfaite ».
« [i C'est pour témoigner de notre reconnaissance indéfectible envers les anciens combattants originaires de vos pays que nous souhaitons les voir bénéficier désormais des mêmes prestations de retraite que leurs frères d'armes français.
Photo de famille entre Nicolas Sarkozy et les différents chefs d'Etat africains le 13 Juillet 2010
C'est une décision que nous avons prise, M. le Premier ministre (François Fillon) ce matin, en Conseil des ministres. Egalité parfaite", a-t-il ajouté. Il est des dettes qui ne s'éteignent jamais, jamais. C'est le cas de celle que la France a contractée envers vos pays, où commença à briller voici soixante-dix ans la flamme de la France libre et dont les fils ont versé leur sang pour libérer la France. Il était temps de reconnaître avec toute la solennité qui convient.] »
Doyen des chefs d'Etat présents, Paul Biya s'est adressé au nom des personnes présentes et a exprimé sa gratitude et son appréciation du geste fort du président qui va d'ailleurs à l'encontre d'une décision du 28 Mai du conseil constitutionnel qui avait statué que des pesions différentes n'étaient pas contraires au principe d'égalité.
Il a en passant reconnu un certain héritage français dans les bases africaines, affirmant que les « leaders nationaux étaient de lointains héritiers de vos grands hommes de lumière ».
Dans un entretien avec David Pujadas pour France 2, le président français est revenu sur un éventail de points d'actualité, notamment sur la parade des armées africaines : pour Nicolas Sarkozy, certains y ont vu une certaine nostalgie du temps où la France « contrôlait » l'Afrique et une volonté de recréer cette dépendance en s'appropriant les indépendances africaines ; un contresens absolu, car il s'agit simplement pour le chef de l'Elysée de reconnaître l'apport des pays africains à la France en tant que partenaire et ami, et non pas en tant qu'ouvrier.
C'est dans la même lignée qu'il a justement décidé d'uniformiser les pensions des anciens combattants et de débloquer 180 millions d'euros pour la formation de 150 jeunes africains.
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