Entre 1000 et 1200 morts sur les routes au Cameroun : c’est le bilan d’un rapport du ministère des transports paru cette semaine, dans le cadre d’un plan d’action de l’ONU pour la sécurité routière.
D’après l’ONU, on enregistrerait près d’1.3 million de morts et 50 millions de blessés sur les routes chaque année dans le monde, la plupart dans les pays en voie de développement : en effet, d’après l’ONU, plus 90% des décès sur la route surviennent dans le pays à « revenu faible ou intermédiaire », pays comptant pourtant moins de la moitié des véhicules immatriculés dans le monde.
9e cause de décès dans le monde en 2030, les accidents de la route pourraient d’ici 2030 devenir la cinquième cause de mortalité avec 2.4 millions de décès par an : une augmentation dans le classement due à la fois à une augmentation des accidents de la route et une baisse des décès dues aux maladies.
D’après l’ONU, en améliorant les habitudes comportementales, on pourrait significativement baisser le nombre d’accidents entraînant des morts dans les pays sous-développés, puisqu’une grande partie des victimes sont les usagers dit vulnérables : piétons, cyclistes, conducteurs et passagers de deux-roues.
Le port d’un casque de bonne qualité pour cyclistes et moto-cyclistes pourraient faire baisser le risque de 40%, tandis que la ceinture de sécurité de 40 à 65% pour les passagers de l’avant et de 25% à 75% pour ceux de l’arrière.
Fort de ce constat, l’ONU a lancé en partenariat avec l’OMS la Décennie d’action pour la sécurité routière 2011 – 2020. Dans ce cadre, l’Union Européenne a accordé 9 millions d’euros – 5.9 milliards de francs CFA – pour l’amélioration des infrastructures camerounaises concernant les routes.
D’après l’ONU, les conséquences économiques des accidents de la route représentent en moyenne entre 1% et 3% du PNB de chaque pays, soit plus de 500 milliards de dollars américains – plus de 231 000 milliards de francs CFA.
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