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L’offensive de Etondè Ekoto et Siyam Siwe
(12/06/2008)
La défense des accusés a conforté ses arguments lors de l’audience en appel de mardi dernier.
Par Eugène Dipanda
Etondè Ekoto, l’ex-Pca du Port autonome de Douala
Etondè Ekoto, l’ex-Pca du Port autonome de Douala
Lundi et mardi derniers, en effet, la chambre criminelle de cette juridiction siégeant en collégialité a entamé le réexamen de ce dossier qui, au tribunal de grande instance, s’était soldé par la condamnation de l’ex-Dg et de l’ex-Pca du Pad, à des peines respectives de 30 et 15 ans de prison ferme, assorties de la confiscation de leurs biens. Au terme de cette sentence, aussi bien les condamnés que le ministère public et la partie civile, avaient interjeté appel de la décision rendue en instance. D’où le procès rouvert ces deux derniers jours…

A la cour d’appel du Wouri, toute la procédure a donc été remise à plat. Les audiences de lundi et mardi ont notamment servi à "recentrer" l’affaire par rapport aux accusations de détournement de deniers publics et de coaction de détournement de deniers publics qui pèsent sur les différents accusés. "L’examination in chief" et le "cross examination", qui sont, conformément au nouveau Code de procédure pénal, des phases d’interrogation des accusés par les parties, ont principalement constitué le menu de ces premières audiences en appel. Premiers sujets abordés : le paiement controversé de diverses gratifications dont auraient bénéficié des administrateurs et autres cadres du Pad.


Alphonse Siyam Siwe, l’ex-Dg du Port autonome de Douala
Alphonse Siyam Siwe, l’ex-Dg du Port autonome de Douala
Et dans ce registre, la prime dite de bonne fin, c'est-à-dire celle-là qui récompensait tous ceux qui ont participé, d’une manière ou d’une autre, au processus de mise en concession des activités du terminal à conteneurs du Pad, aura fait couler le plus de salive. L’accusation parle d’un montant global de 400 millions Fcfa décaissés en deux temps à la Bicec par M. Tchoungui, le caissier principal du Pad ; et qui auraient été distraits des caisses de l’entreprise. Pendant que les principaux accusés, Alphonse Siyam Siwe et Edouard Etondè Ekoto notamment, évoquent la résolution 159 du conseil d’administration du Pad, qui prévoyait la répartition d’une partie de cet argent en guise de primes entre "tous ceux qui ont participé à la plus extraordinaire réussite de la réforme portuaire". Primes

Selon les déclaration des accusés en effet, onze administrateurs du Pad et quatre autres responsables de l’entreprise, dont le Dg, le Dga, le président de la commission des marchés et le divisionnaire de l’exploitation, ont bénéficié de cette prime dite de bonne fin. Soit, 5 millions Fcfa pour chaque administrateur et… 20 millions Fcfa pour le Pca. Mais, le ministère public et la partie civile soutiennent que la résolution instituant cette prime n’avait jamais fait l’objet de discussion au sein du conseil d’administration du Pad. Conséquence, les copies des procès-verbaux fournis par la défense, en lieu et place du document original "introuvable" dans les archives du Pad, seraient donc des "preuves fabriquées", selon l’accusation.

Faux, ont rétorqué les avocats de la défense. "Il ne s’agit pas de fausses primes. J’ai bel et bien signé cette résolution au terme d’un conseil d’administration", renchérit l’ex-Pca Edouard Etondè Ekoto ; quoique, poursuit-il, sa quote-part serait parvenue à son secrétariat particulier sans qu’il ne sache s’il s’agissait effectivement de la prime de bonne fin.

D’où la confusion qui aurait été faite avec l’argent consacré à la campagne électorale pour la réélection de Paul Biya en 2004 ! Autre argument de la défense, le conseil d’administration de juin 2007, c’est-à-dire celui tenu après le déclenchement de l’affaire, a approuvé "sans réserve" la résolution 159 aujourd’hui remise en question par l’accusation. Il n’y avait donc aucun problème a priori, soutiennent les avocats de la défense, puisque, disent-ils, "Même la tutelle (le ministère des Transports) n’avait pas contesté la résolution 159, lorsque les PV du conseil lui ont été acheminés…". L’interrogatoire de mardi dernier s’est achevé tard le soir, autour de 19h 30. L’affaire sera de nouveau entendue le 24 juin prochain. Ce jour-là, les accusés devront notamment s’expliquer sur la gestion financière du Pad, et éclairer la cour sur la vente de certains véhicules au port de Douala sous l’ère Siyam Siwe.

Source: Quotidien Mutations


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