Les gendarmes embusqués depuis quelques jours à l’entrée de l’Univesité de Yaoundé I sont en poste. “ Les policiers font quoi ici, nombreux comme ça ? ”, s’interroge le passager d’un taxi, non loin de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs). Les policiers en question sont devant les deux commissariats d’en face. La plupart équipés de matériels anti-émeutes. Le char à eau baptisé ici “ Abraham ”, est garé à l’extérieur. Quelques heures plus tard. Les hommes en tenue sont encore plus nombreux.
Des gendarmes sont adossés le long de la clôture de l’Assemblée nationale. Une dizaine de gendarmes et militaires sont visibles dans la cour de la Brigade de gendarmerie de Melen. Idem en face du Ces de Ngoa Ekelle. Et le long de l’axe qui mène à l’entrée de l’Université. A cet endroit, c’est un militaire qui dirige la circulation. Kalachnikov chargée en bandoulière. “ Ils sont là parce que l’Addec [Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun, ndlr] veut faire des manifestations ”, explique un étudiant qui dit avoir été prévenu par Sms. Joint au téléphone, le président de l’Addec, Batogna Gnitchogna, pense aussi que c’est une présence dissuasive.
Ce dernier confirme leur opposition à une éventuelle révision de la Constitution. Mais une date n’a pas été révélée pour des manifestations. La session parlementaire s’ouvrant hier, les bidasses ont joué la carte de la prévention. L’Addec a tout de même confirmé la libération d’étudiants détenus à la prison centrale de Yaoundé suite au mouvement social du mois dernier. Ils “ continuent, cependant, de suivre avec attention et d’attendre avec impatience la libération de nos camarades de l’Université de Buéa ”, indique un communiqué de l’Addec. On y apprend aussi que “ des enquêtes sont en cours au niveau de l’Université de Douala pour identifier les étudiants qui sont dans une situation similaire à celle de leurs camarades de Buéa et leur apporter toute l’assistance dont ils pourraient avoir besoin ”.
Source: Le Messager
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