La semaine dernière, Scott Ticknor, chef de section des affaires politiques, économiques et commerciales de l’ambassade des Etats-Unis à Yaoundé a été reçu en audience par Robert Nkili, ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Au menu, la crise qui oppose Texaco et ses employés au sujet du rachat de l’entreprise par le groupe Chevron. Selon Raymond Yapéle, directeur des relations professionnelles, présent à l’audience, l’ambassade des Etats-Unis aurait été saisie par Texaco pour se plaindre du blocage dans le processus de négociation et des pressions exercées contre l’entreprise par le comité tripartite mis sur pied par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Texaco se plaindrait de « pression » exercée contre elle pour faire payer aux employés leurs droits divers liés au changement de l’employeur.
L’audience a permis au ministre d’éclairer la situation en rappelant au diplomate qu’il est simplement question pour le gouvernement, de faire respecter le code du travail en vigueur au Cameroun par le groupe Chevron, repreneur de Texaco. L’article 42 de ce code de travail stipule qu’en cas de changement de l’employeur, les employés, s’ils le désirent, peuvent réclamer le paiement de leurs droits avec l’ancien employeur avant de négocier, s’ils le souhaitent, de nouveaux contrats avec le nouvel acquéreur.
Les responsables de Texaco ont jusqu’ici eu beaucoup de mal convaincre de leurs bonnes dispositions à respecter la loi camerounaise. Scott Ticknor a promis le soutien de l’ambassade au ministre pour la gestion de ce dossier dans le respect de la loi camerounaise. Et pour montrer sa disposition à faire prévaloir le dialogue, le ministre a donné son accord pour la délocalisation des réunions du comité ad hoc, qui se tiendront désormais à Yaoundé.
Source: Cameroon Tribune
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