Une nouvelle enquête a été ouverte
Du nouveau dans l’affaire Stéphane Kameugne qu’on pensait définitivement
bouclée : l’affaire va être réouverte, et l’enquête va reprendre. En effet, une
contre autopsie menée le 09 Janvier est venue bouleverser une affaire peu
compréhensible, et les résultats ont poussé le juge à relancer l’enquête avec
comme motif « homicide involontaire ».
En effet, si la contre autopsie mené par l’IML (Institut Médico Légal) de Paris
a confirmé le bilan de la première – à savoir que Stéphane n’était pas mort noyé -, mais
excluent l’hypothèse de la mort accidentelle due à la chute du Camerounais.
En effet, lors de la première autopsie, un traumatisme thoracique avait poussé
les médecins légistes à conclure que la mort de Stéphane avait été causé par la
chute et au lors du contact avec l’eau, et avaient conclu ainsi sans d’autres
hypothèses. Mais déjà, cette thèse comportait quelques zones d’ombre : tout
d’abord, la police n’a jamais pu trouver de traces ou d’empreintes pouvant
déterminer le lieu de chute, et le téléphone de Stéphane avait fonctionné
jusqu’au lendemain matin.
Cette thèse a été depuis lors fragilisée par de nombreux autres éléments. Car si
Stéphane était tombé d’un des deux fameux ponts mis en avant lors de la thèse de
la chute, son corps présenterait de nombreux traumatismes caractéristiques d’une
chute libre suivie d’une percussion sur le sol. Or le corps de Stéphane ne
présente ni ces micro traumas, ni de lésions internes qui confirmeraient qu’il
est mort en tombant pont.
Au vu de ces éléments, le juge a donc décidé de relancer l’enquête qui reprendra
de zéro, tentant de déterminer ce qui s’était réellement passé lors de cette
terrible nuit du 06 au 07 Décembre 2008, qui devait voir Stéphane diplômé et
enfin entrer dans la vie active, mais qui l’a vu quitter la vie tout court.
Avec cette nouvelle, de nombreuses hypothèses sont déjà émises : un
automobiliste aurait percuté Stéphane marchant alors sur la route en état
d’ébriété, avant de se débarrasser de son corps en le jetant dans le fleuve.
Afin de déterminer ce qui s’est réellement passé, de nombreux tests vont être
réalisés. L’indice immédiat est le téléphone de Stéphane. Car si le Camerounais
a disparu autour de 3 à 4 heures du matin, son téléphone a fonctionné jusqu’à la
matinée aux environs de 8h30. Il sera donc analysé afin de déterminer si des
appels ont été passés, ou si des relais téléphoniques ont été activés afin de
déterminer les endroits où serait passé Stéphane.
Les caméras de vidéosurveillance seront aussi mises à contribution, même si
celles de l’école n’ont pas fonctionné, étant hors service lors de cette fameuse
nuit. De nouvelles auditions de témoin, un complément d’expertises
médico-légales, tout sera mis en œuvre dans cette nouvelle enquête. Espérons que
cette fois-ci, nous saurons réellement ce qui s’est passé.
Affaire à suivre.
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