Aujourd’hui prendre un taxi pour une destination plus ou moins éloignée à yaoundé ou à douala est considéré comme un acte de bravoure. Pour cause vous ne savez pas si c’est le mauvais taxi que vous venez d’emprunter.
Élodie, « je me suis déjà faite agresser deux fois en trois mois ». Le mode opératoire est très simple et difficile à contourner. Le taxi-man complice a en son bord déjà deux complices. Un du coté du taxi-man et un autre au bout derrière le siège taxi-man. La cible hèle le véhicule, entre et quelques mètres plus loin le troisième complice, posté plus loin, stoppe ledit véhicule, se retrouvant donc entre deux assaillants. Arrivé à un point d’agression défini à l’avance, le pire se produit. Téléphone, portefeuille, tout y passe, pour les hommes, pour les dames en plus , elle se fera violer.
Les coins les plus réputés pour ce type d’agression sont : rue ceper, minboman, etoundi pour yaoundé, bonamoussadi, manbanda, pour douala. Et c’est généralement dans la nuit autour de 22h que ce type d’agression survient. Et on note une recrudescence en période de fin de mois, quand les salaires sont disponibles . « ces coins sont choisis parce que non seulement, «ils sont non éclairés, mais aussi déserts à une certaine heure »explique Paul qui lui a été agressé vers Nsam.
Une vue aerrienne de la rue ceper,à yaoundé de nuit. copyright www.bonaberi.com
Il est en droit de se demander si tout les taxi-mens sont devenus des agresseurs. Les différents syndicats de taxi questionnés rétorquent que ce sont des brebis galeuses qui se retrouvent dans leurs rangs, dans la mesure où tout les taxi-mens sont identifiés par un badge délivré par les autorités.
Il revient donc aux usagers d’être plus vigilants quand ils empruntent un taxi et de surtout éviter les heures tardives sauf en cas de nécessité , prendre la peine de vérifier si le taxi-man à bord du véhicule a un badge et qu’il est bien de lui, noter le numéro de celui-ci discrètement en cas de nécessité, ainsi que le numéro de matricule du véhicule.
Quant aux autorités, créer des postes de contrôle competents dans ces zones à risque, procéder à l’éclairage publique. Il en va de la sécurité des populations.
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