Deux braquages sont à déplorer au quartier Nkomo. La population y est déja très pauvre et manque même parfois d'eau.
C'est le cas ce dimanche, 19 juillet 2009 à 2 heures : des malfaiteurs font irruption au lieu-dit Stade Abega, visiblement à la recherche d'un gros butin. L'espace d'une heure, ils brisent les portes de deux domiciles, délaissant les occupants de cinq téléphones portables et d'une somme de 100 000 cfa. Des plaintes contre inconnu ont par conséquent été déposées au commissariat du 14ème arrondissement sis à Ekounou, à la brigade de gendarmerie de Nkomo et à la recherche de Yaoundé III d'Emombo. Pendant que de nombreux soupçons pèsent sur quelques repris de justice connus du quartier, les populations sont sur le pied de guerre. Certains ont " acheté des flèches empoisonnées et un arc. Avant qu'ils n'emportent mes biens et qu'ils ne m'ôtent la vie, j'aurais déjà tué plus d'un. ", avertit un habitant.
Au domicile de la famille Olinga, première cible des malfrats, la maisonnée se réveille brusquement sous le bruit assourdissant de trois coups sur le battant de porte. Tout en poussant des cris stridents pour alarmer le voisinage, la riposte s'organise à l'intérieur. La porte résiste fort heureusement et les assaillants capitulent. " J'ai alternativement appelé le 117, le Gso et le 113. Le 117 n'a décroché qu'à ma 16ème tentative ; il était alors 2h42. On a promis de joindre une autre unité que j'ignore. En aucun moment le 113 n'a répondu pendant les 13 fois que je l'ai formé. Il n'y a que le Gso que j'ai aisément joint à 2h13 sur le numéro Mtn. ", rapporte un membre de la famille qui regrette que les forces de l'ordre ne soient venues donnant ainsi la latitude aux malfrats d'accomplir leur besogne.
Sentinelle
Les marques sur le battant de porte font penser aux bottes militaires. " C'est plutôt les chaussures de sécurité utilisées par les ouvriers dans des chantiers. J'ai bien vu les pieds de celui qui est monté sur mon lit pour s'emparer de mon téléphone posé à la fenêtre ", rétorque un voisin. Trois malfrats se sont en effet introduits dans son domicile en défonçant la porte centrale pendant qu'un 4ème jouait la sentinelle sous la véranda. De la fenêtre de la chambre, la maîtresse de maison et son amant aperçoivent ce dernier qui leur brandit la machette en signe de menace.
Pendant près d'une heure, la maisonnée est tenue en respect. Alerté, un voisin s'approche des lieux, trouve la sentinelle en poste et s'enquiert auprès de celui-ci sans toutefois savoir qu'il est de mèche avec ceux de l'intérieur. Convaincu qu'il s'agit d'un braquage, il retourne à son domicile et en revient avec une machette. La sentinelle lui aussi muni de la même arme, tente de le blesser. L'esquive de sa cible lui fait perdre l'équilibre. Il se relève du sol et s'enfuit, suivi de ses complices.
Source: Quotidien Mutations
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