Ç’aurait pu être une énième tragédie humaine due aux inondations. Tous les ingrédients étaient réunis pour que le pire survienne. Une zone à risques surpeuplée avec des habitations précaires. Une pluie diluvienne qui tombe dans la nuit de vendredi à samedi dernier, avec une violence inhabituelle. Au quartier Nkolbisson particulièrement, la catastrophe a été évitée de justesse. « Par la grâce de Dieu », avance une riveraine du quartier encore sous le coup de l’émotion. Réquisitionné urgemment par le ministre du Développement urbain et de l’Habitat, Clobert Tchatat, un bulldozer a été mis à contribution pour dégager les voies et faciliter l’écoulement des eaux pendant toute la haute saison des pluies.
Dès 6h du matin, samedi, des membres du gouvernement et des personnalités de la ville sont descendus sur les lieux par vagues successives. Le spectacle qu’ils ont découvert au petit matin était désolant. Au lieu dit, « Echangeur de Nkomassi », sur le lit des deux cours d’eau « Mefou » et « Afeme », de multiples bouteilles d’eau, des ustensiles de cuisine, des matelas trempés, des animaux morts surpris par des inondations et des déchets de toutes sortes sortant du tréfonds de ces habitations forment un fourre-tout. L’émotion est grande. Il y a aussi de la tension dans l’air. Aux environs de 6h 30, les populations riveraines en colère manifestement en érigeant des barricades sur la voie publique, perturbant ainsi la circulation sur l’axe Yaoundé-Okola. La descente des autorités administratives et municipales du Mfoundi permet de contenir et de calmer ce mécontentement.
Pour Jean Bosco Evini du service de la voirie de la Communauté urbaine de Yaoundé, c’est une situation qui devient récurrente parce que, les ouvrages construits il y a 30 ans, sur la route principale et celle du Grand séminaire ont une section hydraulique qui est aujourd’hui dépassée. A cela s’ajoutent les affaissements des éléments des buses et dalots qui obstruent ces ouvrages. Comme solution, on propose d’ouvrir les ouvrages appropriés et curer la rivière Mefou sur une distance de plus d’un kilomètre. A 11h30, sous la houlette du Minduh, Clobert Tchatat, un bulldozer est arrivé pour ouvrir la chaussée afin de permettre aux eaux ainsi emprisonnées de s’écouler. Hier, l’eau circulait normalement.
Source: Cameroon Tribune
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