Hilaire KAMGA
Dans communiqué incendiaire de la « Plate-forme de la Société Civile pour la Paix au Cameroun » et signé le 16 mars 2008 par son Porte Parole autoproclamé Hilaire Kamga, et distribué aux media nationaux et internationaux depuis les Etats-Unis ou il serait, dit-il, en mission, le CODE est l’objet d’ignobles attaques, qui frisent le burlesque
En effet, dans ce communiqué intitulé «Non au CODE : L'alternance dans la paix est possible au Cameroun" Hilaire Kamga se livre aux déclarations suivantes :
« Je suis (…) obligé de condamner de manière ferme ces groupes qui, tapis dans leurs abris dorés à l'étranger, livrent les citoyens camerounais en pâture aux adversaires de la démocratie. Ce ne sont pas les déclarations spectaculaires (…), ou quelques égarés s'essayant au terrorisme en recrutant dans la tanière des jeunes affamés par le système, qui feront frémir le régime Biya »
« La plate-forme de la société civile pour la paix au Cameroun met en garde ceux qui, en panne de stratégie politique, veulent plonger notre pays dans l'abîme meurtrière de la guerre civile disproportionnée »
« Le 2 février, le CODE a lancé un appel au crime contre les députés du Rdpc avec en prime 100000 Fcfa pour ceux qui prouveront qu'ils ont posé l'acte qu'il faut »
« Je le dis une fois de plus, l'alternance par les urnes et dans la paix est possible au Cameroun. C'est tout simplement une question de masse critique électorale. Le changement est possible et aura lieu »
Ces déclarations bruyantes de Mr Kamga viennent à la suite de celles de Mr Charles Etoundi, ancien ministre d’Etat, ancien ministre de la santé, et membre du Comité Central du RDPC qui dans une interview accordée à Christophe Boisbouvier le 12 mars dernier, déclarait:
« Ces manifestations, à mon sens, sont une grosse manipulation. (..) Il y a derrière ces manifestations toute une organisation détaillée, planifiée et politisée. Donc la situation de la vie chère a simplement été manipulée, instrumentalisée. Vous qui êtes en France, est ce que vous connaissez une organisation qu’on appelle le CODE ? (...) Voilà une structure qui dans un mail adressé aux Camerounais de la diaspora, je crois que c’était le 29 février, a expliqué ce qui s’est passé au Cameroun. Ce CODE là lui-même le dit, dans le mail qu’il a envoyé et dont j’ai un exemplaire ici, où il dit qu’au Cameroun le CODE a installé une branche insurrectionnelle. Alors on ne peut pas parler de mécontentement populaire dans cette affaire (...) »
Les déclarations de ces deux individus, mis cote à cote, ont la force de prouver trois choses :
1- Le timing : La proximité des dates des deux déclarations dénote une connivence qui ne peut être le simple fait de la coïncidence
2- Le contenu : L’empressement des deux thuriféraires à condamner violemment le CODE, à lui rejeter la responsabilité des crimes, tout en gardant un silence de mort sur l’implication directe de Paul Biya sur ces crimes est étrangement flagrant
3- Dédouaner le régime Biya : En accusant le CODE d’avoir orchestré les émeutes, Hilaire Kamga et Charles Etoundi couvrent les crimes de Paul Biya, qu’ils présentent comme un démocrate, qui prend simplement son temps pour accorder aux Camerounais la liberté et la démocratie dont ils ont cruellement besoin pour développer le Cameroun
Kamga Hilaire déclare au nom de sa Plate forme : « Je le dis une fois de plus, l'alternance par les urnes et dans la paix est possible au Cameroun. C'est tout simplement une question de masse critique électorale. Le changement est possible et aura lieu. »
Cette dernière déclaration indique que cette « Plate Forme », tout comme Paul Biya et sa clique, a peur d’un changement radical au Cameroun, car vraisemblablement, l’état actuel de la démocratie apaisée et apaisante arrange leurs intérêts maffieux.
Le CODE réitère ici que seule une insurrection populaire peut renverser le régime Biya, et que tous ceux parlent de changement par les urnes sont des complices qui veulent voir Paul Biya mourir au pouvoir.
Le CODE déclare qu’il continue de travailler inlassablement sur cette option, et que toute tentative de modifier la constitution par Paul Biya pour mourir au pouvoir va installer le Cameroun dans une instabilité durable.
La cellule de Communication du CODE,
Courriel : comitedecoordinationcode@yahoo.fr
Secrétariat de Bruxelles,
Fait à Bruxelles le 20 Mars 2008
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