Le Japon a financé une école pour sourds à Garoua
Car, depuis le 9 septembre 2002, date de création de cette école, ils ont toujours supporté les frais liés à la location de la maison des jeunes et de la culture où est logé l'Isda.
Grâce au chèque d'un montant de 37.151.436 francs remis hier par l'ambassade du Japon au Cameroun à l'Association des parents d'enfants et d'enseignants spécialisés de déficients auditifs (Apeesda), un bloc d'enseignement comportant sept salles de classe, des toilettes et une bibliothèque va sortir de terre dans les tout prochains jours.
Selon Akira Takeda, le chargé d'affaires de l'ambassade du Japon au Cameroun, " le gouvernement japonais a décidé de financer ce projet dans le but de favoriser l'accès de ces enfants défavorisés à une éducation de qualité qui représente le meilleur outil pour améliorer leur condition de vie et favoriser leur intégration dans la société. " Un geste salué à sa juste valeur par Sali Tanone Fadimatou, directrice de l'Isda de Garoua, qui souligne " ce financement apportera à la région du nord un coup de pouce dans l'éducation et la formation socio professionnelle des personnes handicapées auditives. "
Plus de six années après sa création, l'institut spécialisé pour déficients auditifs accueille les enfants sourds, polyhandicapés et victimes d'handicaps associés. Il comprend un cycle primaire complet et compte 43 élèves encadrés par huit enseignants formés à l'Ecole des enseignants spécialisés de Yaoundé. Une classe de 6e est ouverte à titre expérimental depuis la dernière rentrée scolaire et prépare les élèves à intégrer les collèges des milieux des enfants n'ayant pas de problèmes de surdité. Comme mode d'enseignement, l'on s'appuie sur la langue des signes français (Lsf) et la dactylographie qui est une sorte d'alphabet manuel. Ici, le programme scolaire reste le même que celui des autres modes d'enseignement.
Prise en charge par les parents, l'école ne vit que de dons et de legs. En attendant la subvention de l'Etat qui, selon les responsables, n'arrive que par moments.
Source: Quotidien Mutations
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