La Mannschaft a assuré en s'imposant 2 à 0 face à la Pologne au terme d'un match très rythmé
Par Nkwayep Mbouguen
La joie allemande après le second but
L'Allemagne affrontait ce soir la Pologne dans le cadre du deuxième match du groupe
B, et devait l'emporter pour afficher son statut de favori dans cette compétition.
On aura eu droit à un match propre et très vivant, avec très peu d'arrêts de jeu
et de cartons. Mais au terme des 90 minutes, les champions
d'Europe 1996 se sont logiquement imposés dans une rencontre qu'ils ont assez bien contrôlée de bout en
bout, malgré les vélléités d'une Pologne vaillante mais avec peu de solutions offensives.
Le match a commencé très rapidement, les deux équipes étant portées vers l'offensive,
avec un Michaël Ballack évoluant étonnamment bas côté Allemand. Mais plutôt que
d'avoir une incidence négative sur le jeu, cela a plutôt permis au joueur de Chelsea
de toucher un nombre important de ballons et d'orienter le jeu de façon adroite
et précise, retrouvant ses transversales des deux pieds auxquelles il nous avait
habitués lors de ses meilleures années en Bundesliga. Devant, le trio Klose - Gomez
- Podolski a fait énormément souffrir une défense
aux abois, qui a souvent concédé
des espaces coupables à ce niveau de jeu. On a aussi apprécié la présence de Fritz,
impérial sur son côté droit qui a inlassablement parcouru des kilomètres et apportant
des solutions et des centres intéressants.
La première occasion a évidemment été allemande, avec Klose s'engouffrant dans l'espace
côté gauche dès la 4e minute : altruiste, l'attaquant du Bayern Munich choisissait
à la surprise générale de servir Gomez alors qu'il pouvait tenter sa chance sur
une frappe ou éliminer le gardien, surtout que son coéquipier, trop court n'arrivait
pas à redresser la trajectoire du ballon.
Les Polonais n'arrivaient pas à réagir et à se montrer dangereux, et à la 21e minute,
Klose s'engouffrait une nouvelle fois dans le dos de la défense, cette fois-ci côté
droit. Plus excentré, il choisissait une nouvelle fois l'option collective et servait
Podolski de l'extérieur du pied, et son coéquipier n'avait plus qu'à marquer face
au but vide : 1 à 0 pour la Mannschaft.
Vaillants, les Polonais n'allaient pas baisser les bras, sentant à juste titre qu'ils
pouvaient revenir dans la partie. Lobodzinski allait à la 27e minute hériter d'une
superbe transversale, déborder Jansen mais tenter une frappe trop écrasée là où
il aurait mieux valu centrer, pour le plus grand plaisir de Lehman. Dix minutes
plus tard, Lobodzinski encore une fois allait déborder sur le côté droit avant de
centrer pour Zurawski, qui allait trop croiser son tir. Les Allemands allaient répliquer
par Gomez, qui, bien servi par Fritz sur un énième débordement allait manquer sa
frappe. Les deux équipes allaient se séparer à la mi-temps sur ce score à l'avantage
des Allemands, après une première mi-temps très rythmée.
La
seconde période allait démarrer tout aussi vite que la première, avec tout de
même moins d'occasions franches de par et d'autre, l'Allemange prenant peu à peu
le contrôle du match. Et c'est logiquement que Podolsky allait doubler la mise à
la 72e minute, profitant d'une frappe totalement manquée de Klose pour adresser
une demi-volée pleine lucarne : 2 à 0, les Polonais étaient K.O.
Au bout des 90 minutes, les Allemands s'imposaient fort logiquement après une prestation
convaincante, sans aucun doute la première grande impression de cet euro ; homogène
et solide, la Mannschaft s'est clairement affichée comme un favori face à un adversaire pas à sa mesure, mais tout de même le meilleur du groupe. Avec les trois points
de pris, Ballack et
ses coéquipiers ont
déjà un pas vers le second tour.
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